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Siddik condamné à 6 mois de prison aux Émirats pour faux passeport

La Cour de sûreté de l'État des Émirats arabes unis a condamné lundi à six mois de prison l'ancien témoin à charge dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, Mohammad Zouheir Siddik, jugé pour entrée illégale avec un faux passeport tchèque dans ce pays.
Mohammad Zouheir Siddik, un ex-membre des services de renseignement syriens, a écopé de six mois de prison, une peine qui sera suivie par son expulsion des Émirats, selon le verdict rendu par le tribunal.
Le jugement ayant pris en considération la période de détention, le prévenu "aura purgé sa peine le 15 octobre", a déclaré à l'AFP l'avocat de la défense, Fahd al-Sabhan, qui n'a cependant pas été en mesure de dire vers quel pays son client serait expulsé. "Nous avons déjà mis en échec une demande des autorités syriennes pour l'extradition de Siddik" en Syrie, a-t-il dit sans plus de précision.
Siddik est entré dans les Émirats avec "un faux passeport tchèque qui lui avait été fourni par les services de renseignement français", avait indiqué Me Fahd al-Sabhan, cité en septembre par le quotidien émirati "Gulf News". Il avait ajouté que son client avait demandé refuge aux Émirats et que les autorités du pays savaient qu'il allait s'y rendre, selon le journal. Après l'annonce du verdict, Mohammad Zouheir Siddik a réaffirmé devant la Cour avoir obtenu le faux passeport des services de renseignement français et indiqué qu'il allait poursuivre en justice les responsables de ces services.

Le président de la Cour a dit avoir rendu son verdict après que la Sûreté de l'État émiratie eut démenti avoir été au courant de l'entrée de M. Siddik avec un faux passeport ou avoir donné son accord implicite à cela. M. Siddik semblait tendu au moment de l'annonce du verdict de la Cour, irrévocable selon la loi émiratie.

Siddik avait été présenté par les premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU comme un témoin clé dans l'assassinat en février 2005 à Beyrouth de Rafic Hariri. Surnommé le "témoin roi", il avait affirmé que l'ancien président libanais Émile Lahoud, un prosyrien, et le président syrien Bachar el-Assad avaient donné l'ordre d'assassiner Rafic Hariri, richissime homme d'affaires devenu opposé à l'hégémonie de Damas, ancienne puissance de tutelle au Liban. Ensuite, il s'était rétracté et les justices libanaise et syrienne l'avaient accusé de mentir. Ce transfuge syrien avait été arrêté en France en 2005 en banlieue parisienne. Libéré en 2006, il avait disparu de sa résidence en France en 2008 pour réapparaître aux Émirats.
En mai 2009, la porte-parole du procureur du tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, Radhia Achouri, a affirmé que Siddik n'était pas crédible et qu'il ne représentait aucun intérêt pour l'enquête.
Mohammad Zouheir Siddik, un ex-membre des services de renseignement syriens, a écopé de six mois de prison, une peine qui sera suivie par son expulsion des Émirats, selon le verdict rendu par le tribunal. Le jugement ayant pris en considération la période de détention, le prévenu "aura purgé sa peine le 15 octobre", a...