Retour sur un sacre
16 candidates, en ce soir mythique pour elles. Martine Andraos apparaît, sûre d'elle-même, du haut de son mètre soixante-dix et de ses presque 19 printemps. Un sourire éblouissant et de grands yeux soulignés d'épais sourcils à peine épilés. Étudiante en première année de business à la LAU de Jbeil, elle affirme avoir débarqué au premier casting en basket, jean, sans maquillage. Les organisateurs sont séduits. Elle passe parmi une centaine de jeunes filles pour accéder au test maillot. Là encore banco ! « Je n'avais pas de technique précise, mais j'ai pu donner l'image que je voulais », souligne-t-elle. Son style, qu'elle qualifie de simple, posé et spontané, lui donne de la force face aux autres candidates plastiquement plus parfaites qu'elle. « Je savais que j'avais mes chances, au moins d'arriver parmi les cinq finalistes. » En dépit des votes de Nadine Labaky, Paolo Bonja, Serge Akl, Stavro Jabra, Georges Jabbour et le Dr Nader Saab, qui ne partageaient pas l'avis du trio pro-Martine, la jeune fille se voit sacrée Miss Liban, après des questions auxquelles elle a su répondre, haut la main. À celle, commune et classique, du sentiment qu'inspire le cèdre, elle parle d'élévation et de résistance, celle d'un peuple qui ne cesse d'endurer guerres, assassinats et autres souffrances. Et lorsque Belinda Brahim lui demande quel est son plus grand défaut : « L'égoïsme, modérément », et sa plus grande qualité : « La diplomatie et la tolérance, » elle crée la différence. Saluant sa franchise et un style nouveau, elle rafle la couronne, s'envole pour Miss Univers dont elle revient déçue. « Je n'ai pas eu le temps ni les moyens de me préparer comme il le fallait », dira-t-elle. Elle se fixe déjà comme programme l'eau, avec des campagnes de sensibilisation et des visites aux écoles, puis une sérieuse préparation en vue de Miss Monde en décembre. À ce programme sont prévus un petit régime et des cours de coaching et de sport.
« Je suis satisfaite de l'impression que j'ai pu donner et de cette victoire, en dépit de mes défauts que j'utilise à bon escient. Je suis satisfaite, je l'étais déjà avant ! Mais je n'aime pas perdre », conclut-elle, le verbe haut. Cette jeune fille a du caractère...
Certains détails restent à peaufiner, cependant, et elle semble bien décidée à le faire, car Miss Monde, c'est la tête, mais c'est aussi les jambes !...
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