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Lifestyle - Rencontre

Martine Andraos, une Miss Liban 2009 à contre-courant

Le 26 juin, et à la grande surprise d'un public habitué à un autre style de gagnantes, Martine Andraos remportait la couronne de Miss Liban 2009. Portrait d'une Miss francophone, naturelle, jeune fille en fleurs jamais docile, parfois charmante chipie, mais heureuse d'en être arrivée là.

Elle n'était pas encore née quand Georgina Rizk faisait la fierté du Liban en remportant le titre de Miss Univers ! Elle n'était même pas une idée, une envie, quand, en 1960, le concours de Miss Liban démarrait officiellement, sacrant une certaine Gisèle Nasser ! Martine Andraos, qui vient d'avoir 19 ans le 11août, a la fougue des jeunes filles de son âge. Leur sourire et leur arrogance... « Je suis très heureuse d'être ce que je suis », aime-t-elle à répéter. En la choisissant, certains membres du jury, qui ont succombé à son charme « francophone », ont certainement voulu faire la différence par rapport aux années précédentes. Mettre en avant ses qualités personnelles, sa fraîcheur, une façon d'être, un bagage culturel, au détriment d'un cat walk, ces pas de mannequins qu'elle a encore maladroits, et des mensurations pas vraiment idéales. La victoire de Martine devant une Sandy Farah  partie favorite dans les coulisses de l'événement, et les deux dauphines Marie-Ange Sabaali et Céline Hassoun,  en a étonné plus d'un. Et ravi le trio Hiba el-Kawass, Bernard Khoury et Belinda Ibrahim qui ont, affirme cette dernière en souriant, « fait de la résistance culturelle, et une résistance aux clichés habituels », tout en ajoutant, objectivement, « il y en avait de plus belles, mais nous avons flashé sur cette jeune fille naturelle, sans aucune retouche esthétique, qui, contrairement à de nombreuses autres candidates, voulait remporter le titre pour en faire quelque chose. La plupart, confie notre collègue, ambitionnaient de gagner pour devenir présentatrices télé ! Martine était la seule à vraiment aimer lire, aller au cinéma, donner son temps à la culture. Spontanée, avec des imperfections qui l'ont singularisé, nous avons craqué, au risque, il est vrai, d'être critiqués, et en tout cas jamais plus invités à faire partie d'un jury de Miss Liban ! »

Retour sur un sacre
16 candidates, en ce soir mythique pour elles. Martine Andraos apparaît, sûre d'elle-même, du haut de son mètre soixante-dix et de ses presque 19 printemps. Un sourire éblouissant et de grands yeux soulignés d'épais sourcils à peine épilés. Étudiante en première année de business à la  LAU de Jbeil, elle affirme avoir débarqué au premier casting en basket, jean, sans maquillage. Les organisateurs sont séduits. Elle passe parmi une centaine de jeunes filles pour accéder au test maillot. Là encore banco ! « Je n'avais pas de technique précise, mais j'ai pu donner l'image que je voulais », souligne-t-elle. Son style, qu'elle qualifie de simple, posé et spontané, lui donne de la force face aux autres candidates plastiquement plus parfaites qu'elle. « Je savais que j'avais mes chances, au moins d'arriver parmi les cinq finalistes. » En dépit des votes de Nadine Labaky, Paolo Bonja, Serge Akl, Stavro Jabra, Georges Jabbour et le Dr Nader Saab, qui ne partageaient pas l'avis du trio pro-Martine, la jeune fille se voit sacrée Miss Liban, après des questions auxquelles elle a su répondre, haut la main. À celle, commune et classique, du sentiment qu'inspire le cèdre, elle parle d'élévation et de résistance, celle d'un peuple qui ne cesse d'endurer guerres, assassinats et autres souffrances. Et lorsque Belinda Brahim lui demande quel est son plus grand défaut : « L'égoïsme, modérément », et sa plus grande qualité : « La diplomatie et la tolérance, » elle crée la différence. Saluant sa franchise et un style nouveau,  elle rafle la couronne, s'envole pour Miss Univers dont elle revient déçue. « Je n'ai pas eu le temps ni les moyens de me préparer comme il le fallait », dira-t-elle. Elle se fixe déjà comme programme l'eau, avec des campagnes de sensibilisation et des visites aux écoles, puis une sérieuse préparation en vue de Miss Monde en décembre. À ce programme sont prévus un petit régime et des cours de coaching et de sport.
« Je suis satisfaite de l'impression que j'ai pu donner et de cette victoire, en dépit de mes défauts que j'utilise à bon escient.  Je suis satisfaite, je l'étais déjà avant ! Mais je n'aime pas perdre », conclut-elle, le verbe haut. Cette jeune fille a du caractère...
Certains détails restent à peaufiner, cependant, et elle semble bien décidée à le faire, car Miss Monde, c'est la tête, mais c'est aussi les jambes !...
Elle n'était pas encore née quand Georgina Rizk faisait la fierté du Liban en remportant le titre de Miss Univers ! Elle n'était même pas une idée, une envie, quand, en 1960, le concours de Miss Liban démarrait officiellement, sacrant une certaine Gisèle Nasser ! Martine Andraos, qui vient d'avoir 19 ans le 11août,...

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