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Liban

Jouzou : Aoun est capable de se disputer avec lui-même s’il ne trouve personne avec qui se disputer

Le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, s'est déchaîné contre le chef du CPL, le général Michel Aoun, entraînant une vive riposte de ce courant, qui a menacé de le poursuivre en justice.
Dans une déclaration à la presse, cheikh Jouzou a vivement reproché à l'opposition d'imposer ses conditions à la majorité et de bloquer la formation du gouvernement, s'en prenant en particulier au général Michel Aoun, « capable de se disputer avec lui-même s'il ne trouve personne avec qui se disputer ». Le ton est ainsi donné.
Cheikh Jouzou, qui accuse le chef du CPL de tous les maux, l'a présenté comme étant « l'ennemi de l'Église maronite, du président de la République, des médias et des sunnites ». Il l'a accusé de faire du chantage au Premier ministre désigné, Saad Hariri, et de bloquer la formation du gouvernement, « défiant les Libanais et paralysant la Constitution ». « Il veut imposer son gendre et sa famille au gouvernement, et les Libanais doivent sacrifier leurs intérêts pour cette famille (...), a déclaré cheikh Jouzou. Je n'ai jamais vu une personne égoïste placer, autant que Aoun, ses intérêts et ceux de sa famille au-dessus des intérêts du pays et je n'ai jamais vu quelqu'un s'efforcer, autant que Aoun, de diviser la communauté chrétienne. Il a lancé une guerre féroce contre le patriarche maronite. Il déteste le président parce qu'il voulait être à la tête de l'État et il essaie de lui extorquer le ministère de l'Intérieur par dépit, parce qu'il carbure à la haine et aux conflits », a fulminé cheikh Jouzou, qui a aussi accusé le chef du CPL de « ressusciter les susceptibilités maronites et d'encourager les appels à l'amendement de l'accord de Taëf pour rétablir les prérogatives du président de la République, afin que celui-ci devienne un maître absolu ». Le mufti a en outre affirmé redouter un retour à la période qui a précédé la guerre de 1975, si le CPL poursuit sur sa lancée.

Le CPL riposte
Le courant du général Aoun a répliqué violemment, dénonçant dans un communiqué « des propos indécents et haineux tenus régulièrement par le mufti du Mont-Liban contre le CPL et son chef, et reflétant une vieille habitude chez lui, à savoir susciter des dissensions communautaires et confessionnelles ». Il lui a reproché en substance son confessionnalisme « dirigé contre une communauté entière » (maronite) et l'a accusé de « prétendre être lui et ses semblables pour la parité, tout en brandissant la menace de la guerre à chaque fois que celle-ci essaie de récupérer une partie de son rôle ».
Tout en affirmant respecter les autorités religieuses, le CPL a indiqué qu'il ne lui permettra pas, « ainsi qu'à ses semblables, d'exploiter leurs fonctions religieuses pour porter atteinte à la dignité des gens, déformer la vérité, colporter des rumeurs et pratiquer la diffamation en des termes sanctionnés par la loi ». « Ou bien, il (le mufti) doit mettre fin lui-même à sa campagne et présenter des excuses, ou bien ses supérieurs religieux doivent le faire, ou à défaut ses supérieurs politiques, représentés par M. Saad Hariri, à qui nous faisons assumer la responsabilité de ce qui a été dit, notamment en ce qui concerne le retour à la guerre civile », a indiqué le CPL, affirmant qu'il compte poursuivre cheikh Jouzou en justice s'il ne met pas fin à sa campagne contre lui.
Le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, s'est déchaîné contre le chef du CPL, le général Michel Aoun, entraînant une vive riposte de ce courant, qui a menacé de le poursuivre en justice.Dans une déclaration à la presse, cheikh Jouzou a vivement reproché à l'opposition d'imposer ses conditions...

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