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Économie - États-Unis

Les licenciements baissent mais le chômage repart de plus belle

Les destructions d'emplois aux États-Unis ont continué de ralentir en août, mais restent encore très élevées et touchent la quasi-totalité des secteurs de l'économie, signe qu'il faudra plus qu'un début d'embellie avant que le chômage ne cesse de monter.
Selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés hier par le département du Travail, la première économie mondiale a supprimé 216 000 emplois nets, contre 276 000 en juillet.
La baisse des licenciements est plus forte que ne le pensaient les analystes, qui tablaient sur 230 000 suppressions d'emplois en août. Elle n'a pas empêché le taux de chômage, qui avait baissé contre toute attente en juillet, de bondir de 0,3 point, à 9,7 %, son plus haut niveau depuis juin 2003.
Christina Romer, conseillère économique du président américain Barack Obama, a estimé sur la chaîne CNBC que les chiffres d'août étaient toujours « très mauvais », mais que les États-Unis allaient « dans la bonne direction ».
De fait, à part un sursaut en juin, les destructions d'emplois n'ont cessé de freiner depuis janvier, et celles d'août ont été les plus faibles depuis un an.
Néanmoins, à part la santé et l'éducation, tous les secteurs de l'économie ont été destructeurs nets d'emplois en août. À cause des difficultés de la poste, même l'État fédéral a licencié 5 000 personnes malgré ses efforts de relance.
« Le marché du travail reste un défi de taille », a reconnu devant la presse Alan Krueger, sous-secrétaire adjoint au Trésor chargé de la politique économique, jugeant que des chiffres « moins mauvais » ne seraient jamais « assez bons ».
L'industrie a continué de payer un lourd tribut à la crise : les suppressions de postes y ont augmenté (136 000 en août). À l'inverse, les licenciements ont diminué de près de moitié (à 80 000) dans le secteur tertiaire, qui représente environ 85 % de la main-d'œuvre employée du pays.
Selon le ministère, les États-Unis ont perdu 6,9 millions d'emplois depuis le début de la récession en décembre 2007, et le taux de chômage a augmenté de 4,8 points.
De l'avis général des économistes et des responsables de la politique économique et monétaire du pays, les effets de la crise devraient se faire sentir encore longtemps étant donné la fragilité de la reprise, dont le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a dit mercredi avoir vu « les premiers signes ».
Les dirigeants de la Banque centrale (Fed) sont ouvertement très inquiets de la situation du marché de l'emploi, même s'ils semblent considérer que la récession vit ses derniers spasmes. La Fed prévoit que le taux de chômage puisse atteindre 10,1 % à la fin de décembre et qu'il continue de monter encore pendant une bonne partie de 2010.
La montée du nombre de chômeurs de longue durée inquiète particulièrement les autorités. La Fed estime qu'elle pourrait entraîner une « perte de savoir-faire » aux conséquences dramatiques pour le pays.
Les destructions d'emplois aux États-Unis ont continué de ralentir en août, mais restent encore très élevées et touchent la quasi-totalité des secteurs de l'économie, signe qu'il faudra plus qu'un début d'embellie avant que le chômage ne cesse de monter.Selon les chiffres corrigés des variations...

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