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Économie - Liban - Transports

Saudi FAL-Liban justifie la hausse du coût du contrôle mécanique par la cherté de vie

Saudi FAL-Liban, le sous-traitant chargé de la gestion du contrôle périodique des véhicules, assure que la hausse du coût de ce contrôle est indépendante de sa volonté et qu'elle est due à la cherté de vie.
La mise en application du contrôle périodique des véhicules automobiles, plus communément connu sous le nom de « mécanique », est relativement récente au Liban. Ce n'est qu'en 2002 que le ministère de l'Intérieur et des Municipalités a désigné la compagnie saoudienne Saudi FAL comme contractant principal. Celle-ci a alors créé l'entreprise Mécanique, implantée à l'échelle nationale, dans les centres régionaux de Beyrouth, Saïda, Tripoli et Zahlé. Le contrat signé entre Mécanique et l'État libanais est valable pour les neuf prochaines années, en vertu d'un contrat de type BOT (« Build, Operate, Transfer »). L'État sera ainsi en mesure de récupérer à long terme les centres d'inspection technique, pour le moment exploités par Mécanique qui conserve ainsi l'ensemble des recettes du contrôle, reversant à l'État une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 %, aux côtés de ses cotisations patronales à la Caisse nationale de Sécurité sociale et de différents frais administratifs (timbres, certificats, etc).

Un contrôle pas toujours populaire
L'initiative du ministre Élias Murr n'a pas été appréciée de tous. Les professionnels du transport se sont plaints que l'immobilisation de leur véhicule lors de la révision entraînait un manque à gagner parfois important. Cela étant, seuls quelques 700 000 véhicules, d'après les chiffres fournis par « Mécanique », auraient été soumis au contrôle technique en 2008, avec un taux d'échec important de 34 % en moyenne. Sachant que le tarif de contrôle d'un véhicule était de 20 000 livres l'année dernière, ceci porte à 14 milliards de livres le chiffre d'affaires de la société en 2008.
De plus, d'après un bilan paru sur le site Internet de Mécanique, les chiffres du mois d'août 2009 indiquent un taux d'échec de 52 % pour les véhicules de moins de 3,5 tonnes dans le centre d'inspection de Hadath, avec un maximum de 66,7 % pour le même calibre de véhicules dans le centre de Tripoli. Les chiffres pour les véhicules d'un calibre supérieur à 3,5 tonnes deviennent même inquiétants lorsqu'on consulte les résultats du centre de Saïda : le taux d'échec pour août 2009 est de 86,7 %. Autant dire que le contrôle technique ne fait pas beaucoup d'heureux, surtout si le véhicule est recalé au passage.
Un autre sujet controversé aujourd'hui est la brusque augmentation en un an du coût de la révision qui passe de 20 000 livres à 33 000 livres. Le directeur général de Saudi FAL Liban, M. Walid Sleiman, a déploré cette hausse qui, l'assure-t-il, est indépendante de sa volonté. Lors d'un entretien exclusif à L'Orient-Le Jour, il a déclaré que le contrat signé avec l'État libanais indexait le tarif versé par les propriétaires des véhicules au coût de la vie. Par ailleurs, M. Sleiman a soutenu que la qualité des prestations dans les centres de Mécanique justifiait les tarifs en vigueur, d'autant plus que « le contrôle technique annuel, qui joue un rôle crucial dans la prévention et la sécurité routière, correspond aux normes ISO les plus élevées ». M. Sleiman a ajouté qu'il fallait prendre également en compte la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), incluse dans le prix du contrôle, mais qu'au final les tarifs pratiqués au Liban restaient « raisonnables ».
Au final, les initiatives prises au Liban en matière de prévention routière se sont souvent heurtées à une opposition souvent farouche ; un grand nombre de conducteurs continue de pratiquer une conduite à risque, trop souvent illustrée par l'alcool au volant, l'absence de ceinture de sécurité, ou encore des excès de vitesse rarement pénalisés. Walid Sleiman a conclu l'entretien avec L'Orient-Le Jour en souhaitant voir un changement positif dans l'éducation et le comportement des conducteurs libanais, surtout en matière de prévention routière.

Dalal MEDAWAR
La mise en application du contrôle périodique des véhicules automobiles, plus communément connu sous le nom de « mécanique », est relativement récente au Liban. Ce n'est qu'en 2002 que le ministère de l'Intérieur et des Municipalités a désigné la compagnie saoudienne Saudi FAL comme...

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