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L'Occident et les Palestiniens unanimes à condamner l'accélération de la colonisation par Israël

La volonté israélienne de donner un coup d'accélérateur à la colonisation en Cisjordanie occupée a été dénoncée vendredi par les Palestiniens, mais aussi par la France et l'Union européenne,

alors que Washington a dit regretter le projet.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir vendredi qu'il entendait donner un coup d'accélérateur à la colonisation en Cisjordanie occupée avant de se conformer au gel réclamé par Washington.

Cette annonce a été vivement critiquée par la partie palestinienne.

"C'est inacceptable", a réagi le président palestinien Mahmoud Abbas, qui se trouvait à Paris.

"Nous voulons un gel de la colonisation et également le lancement de la phase finale des négociations", a déclaré M. Abbas à la presse à l'issue d'un entretien avec le président français Nicolas Sarkozy.

Alors que le processus de paix au Proche-Orient est au point mort, la France a également condamné le projet.

"Notre position est sans aucune ambiguïté, nous condamnons", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.

"C'est évidemment totalement contraire à l'esprit du processus et des engagements israéliens et à la dynamique du processus de paix", a-t-il ajouté.

Durant son entretien avec M. Abbas, le président Sarkozy a lui-même souligné qu'il était "déterminant, pour permettre la reprise du processus de paix, que cessent les activités de colonisation", selon l'Élysée.

La réaction de l'Union européenne a également été sans ambiguïté.

"La position de l'UE est bien connue. Toutes les activités de colonisation doivent s'arrêter", a déclaré le diplomate en chef de l'Union Européenne Javier Solana aux journalistes en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Stockholm.

Le gel de la colonisation "est la seule vraie condition préalable pour faire redémarrer les négociations", a enchaîné le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, signalant que sur le sujet les États-Unis et l'Union européenne étaient "tout à fait du même avis".

La Maison Blanche, justement, dont le poids est prépondérant dans les appels lancés à l'État hébreu, a exprimé sa déception.

"Nous regrettons les informations selon lesquelles Israël prévoit d'approuver de nouvelles constructions de colonies", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

"La poursuite de la construction de colonies n'est pas conforme à l'engagement d'Israël d'après la Feuille de route", le plan de paix pour le Proche-Orient lancé en 2003, a-t-elle relevé.

Alors que Washington "s'efforce de créer un climat propice à la tenue de négociations, ce genre de mesure rend plus difficile l'instauration d'un tel climat", a encore déploré Washington.

Les États-Unis, soutenus par les pays européens, réclament du Premier ministre israélien un gel complet de la colonisation afin de favoriser une reprise des pourparlers de paix interrompus fin 2008.

D'Italie, où il participe à un Forum, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a pour sa part jugé que les propositions d'Israël sur la colonisation n'étaient "pas sérieuses".

alors que Washington a dit regretter le projet.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir vendredi qu'il entendait donner un coup d'accélérateur à la colonisation en Cisjordanie occupée avant de se conformer au gel réclamé par Washington.
Cette annonce a été vivement critiquée par la partie...