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Irak/Syrie : pas de retour à la normale sans remise de suspects, affirme Bagdad

L'Irak conditionne le retour à des relations normales avec la Syrie à l'extradition de plusieurs personnes suspectées par Bagdad d'avoir organisé ou commandité des attentats sur son sol, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement irakien.

"Une liste a été présentée plusieurs fois aux Syriens lors de réunions de comités de sécurité mais les Syriens ont toujours fourni des réponses évasives. Maintenant, l'Irak n'acceptera plus ces réponses évasives", a affirmé à l'AFP ce porte-parole, Ali Dabbagh.

"Nous allons demandé par le biais des Nations Unies et de nos relations bilatérales que ces personnes nous soient remises, si la Syrie souhaite de bonnes relations avec nous", a-t-il ajouté.

Selon lui, le Premier ministre Nouri al-Maliki a de nouveau exigé, en vain, la remise des personnes figurant sur cette liste lors de sa récente visite à Damas, quelques jours avant un double attentat suicide à Bagdad, le 19 août, qui a fait 95 morts et 600 blessés.

"Nos relations sont à la croisée des chemins. Soit le gouvernement syrien choisit d'avoir de bonnes relations avec l'Irak soit il préfère protéger des personnes qui attaquent l'Irak", a-t-il insisté.

Par ailleurs, M. Dabbagh a révélé que l'Irak était allé jusqu'à proposer un "accord stratégique" privilégié avec son voisin à la condition que Damas lui remettent ces suspects et expulsent "les organisations terroristes présentes sur son territoire". "Les Syriens ont refusé", a encore souligné M. Dabbagh.

Maintenant, "nous oeuvrons sur le plan international pour faire savoir au monde que des crimes et des génocides sont lancés de pays de la région. La communauté internationale doit soutenir l'Irak pour arrêter ces crimes", a encore dit le porte-parole.

Le gouvernement irakien a demandé à Damas de lui livrer deux membres du Baas, le parti de l'ancien président Saddam Hussein aujourd'hui interdit en Irak, accusés d'être derrière le double attentat du 19 août.

La Syrie a refusé. Pour marquer son exaspération, Bagdad a d'abord annoncé qu'il rappelait son ambassadeur nommé en février 2009. Cette annonce a été aussitôt suivie par une démarche identique de Damas.


"Une liste a été présentée plusieurs fois aux Syriens lors de réunions de comités de sécurité mais les Syriens ont toujours fourni des réponses évasives. Maintenant, l'Irak n'acceptera plus ces réponses évasives", a affirmé à l'AFP ce porte-parole, Ali Dabbagh.
"Nous allons demandé...