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Liban

Une constante syrienne : jouer sur l’alternance en Occident

L'ancien ambassadeur Johnny Abdo présente une vision très lucide, à la limite du cynisme, des manœuvres dilatoires de Damas. « Le régime syrien est pérenne, le président syrien est solidement ancré au pouvoir et, dans ce cadre, l'alternance au niveau du pouvoir dans les pays occidentaux permet au régime syrien de gagner du temps, de gagner beaucoup de temps, à long terme, souligne Johnny Abdo. Le régime syrien et le président Assad restent solidement ancrés et (le président) Chirac quitte, même au bout de douze ans. Le régime syrien est pérenne et George Bush quitte, même au bout de sept ans. Le président Assad sait très bien que tout nouveau régime dans les pays occidentaux commence son exercice du pouvoir par une politique d'ouverture. Puis il s'avère au bout d'un an et plus que la politique syrienne n'a pas changé. En ce sens, cette politique syrienne est un succès, car elle a abouti à assurer la pérennité du régime, et c'est ce qui l'importe. Une telle réalité nous incite constamment à craindre que l'ouverture en direction de la Syrie se fasse, d'une certaine manière, au détriment du Liban. »
M. Johnny Abdo a par ailleurs souligné que les ouvertures occidentales actuelles en direction de Damas en sont encore au stade de la prospection et du tâtonnement. « Je perçois une stratégie israélienne dans la politique d'ouverture française et américaine (en direction de Damas), car Israël a la conviction que la force du régime syrien est importante pour lui, a relevé Johnny Abdo. Israël s'emploie à éviter toute déstabilisation du régime syrien, car nul ne peut garantir que le substitut à ce régime ne sera pas un extrémisme musulman qui constituerait un plus grand danger sécuritaire pour Israël. L'État hébreu désire donc que les États-Unis et l'Europe se contentent de récupérer la Syrie afin que ses frontières ainsi que celles du Liban avec Israël soient des frontières syriennes et libanaises (avec le territoire israélien) et non pas des frontières irano-israéliennes. »
L'ancien ambassadeur Johnny Abdo présente une vision très lucide, à la limite du cynisme, des manœuvres dilatoires de Damas. « Le régime syrien est pérenne, le président syrien est solidement ancré au pouvoir et, dans ce cadre, l'alternance au niveau du pouvoir dans les pays occidentaux permet au régime syrien de...

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