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Économie - Automobile

Opel : la balle dans le camp de General Motors, Magna déterminé

Le sort du constructeur automobile allemand Opel était hier entre les mains de sa maison mère General Motors, qui réunissait sa direction pour choisir un repreneur entre le camp Magna, favori de Berlin, et le fonds belge RJH, que préfère GM.
Alors que le conseil d'administration de GM planchait hier sur le sujet en conférence téléphonique, l'offre emmenée par l'équipementier automobile canadien Magna semblait prendre l'ascendant.
L'agence Dow Jones, citant des sources proches du dossier, croit savoir que Magna est à ce stade prêt à relever son offre de 500 millions de dollars pour convaincre la direction de GM.
Quant au site financier The Street, il rapportait que le marché spéculait sur un choix de plus en plus probable de Magna, sur fond d'intensification de la campagne du groupe canadien et du gouvernement allemand en faveur de cette offre de rachat.
Contacté, GM n'a pas livré d'élément sur la réunion de sa direction, tandis que Magna n'était pas joignable.
« Comme nous l'avons dit ces dernières semaines », le processus de décision « comprend un examen des propositions et du financement », a rappelé Julie Gibson, une porte-parole de GM. « La direction émettra une recommandation qui sera communiquée à Opel Trust », la société fiduciaire qui gère actuellement des actifs de GM en Europe et fait partie du processus de décision sur le repreneur.
Cette recommandation nécessitera en outre l'aval d'un groupe de travail nommé par Berlin.
Si Berlin, pressé de boucler l'épineux dossier Opel avant les élections législatives de septembre, a mis la pression ces derniers jours sur GM en affirmant que ce dernier rendrait son verdict vendredi, une communication du constructeur d'icià la fin de journée n'était pas certaine.
Une source proche de GM estimait jeudi soir qu'une décision pourrait plutôt être rendue en début de semaine prochaine.
La cession d'Opel, envisagée depuis des mois par GM alors que sa filiale cumule les difficultés, s'est faite plus pressante ces derniers mois, au fur et à mesure que le groupe américain se dirigeait inéluctablement vers la faillite. Une survie d'Opel, qui emploie 25 000 personnes en Allemagne, est jugée impensable sans un adossement à un partenaire.
Fin mai, quelques jours avant le dépôt de bilan de GM, Magna, associé à la banque et au constructeur automobile russes Sberbank et GAZ, signait un accord de principe pour reprendre Opel.
Mais depuis, GM et Berlin ont préféré faire monter les enchères. Le constructeur italien Fiat et le chinois BAIC ont manifesté leur intérêt, mais c'est l'offre du fonds d'investissement belge RHJ qui a émergé comme la plus solide.
Magna a proposé d'apporter 350 millions d'euros de capitaux propres et 150 millions de crédit à Opel, tandis que RHJ a promis 275 millions de capitaux propres.
Si Berlin a réitéré sa préférence pour Magna, dont le plan de reprise présente plus de chances de préserver les emplois d'Opel, GM a fait valoir que le plan de RHJ était plus facile à mettre en place.
Le processus de redressement judiciaire de GM, du 1er juin au 10 juillet, a ralenti le dossier Opel. L'échéance des élections législatives allemandes du 27 septembre se rapprochant, Berlin a intensifié la pression sur GM ces derniers jours.
Jeudi, le gouvernement allemand a proposé d'avancer seul - sans les autres pays européens où Opel est implanté - les aides publiques réclamées par Magna, soit quelque 4,5 milliards d'euros. C'est plus que les 3,8 milliards d'aides réclamées par RHJ.
Pour sa part, le camp Magna a envoyé jeudi ses émissaires à Detroit (Michigan, nord des États-Unis), où GM a son siège, pour rencontrer la direction de ce dernier.
Face à ce regain de campagne autour de Magna, Berlin a assuré hier ne pas chercher à « faire pression » sur les autres pays européens en faveur de Magna, et indiqué que la survie d'Opel n'était pas encore garantie.
Alors que le conseil d'administration de GM planchait hier sur le sujet en conférence téléphonique, l'offre emmenée par l'équipementier automobile canadien Magna semblait prendre l'ascendant.L'agence Dow Jones, citant des sources proches du dossier, croit savoir que Magna est à ce stade prêt à relever son offre de 500 millions de...

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