En bref

Italie
Le fisc multiplie les opérations estivales contre les fraudes
Le fisc italien a multiplié durant l'été les contrôles fiscaux découvrant des centaines de fraudes et mettant au jour une évasion fiscale de 36 millions d'euros, a-t-il annoncé hier en dressant le premier bilan d'une vaste opération menée sur le littoral. Depuis le 1er juillet, les agents du fisc italien ont procédé à 1 000 contrôles dans les localités balnéaires, en passant au peigne fin restaurants, hôtels, établissements balnéaires, propriétaires de yacht, etc. Entre le 1er juillet et le 15 août, ils ont débusqué 44 activités totalement inconnues du fisc, représentant une évasion totale de 36 millions d'euros non déclarés. À cela s'ajoute la découverte de 271 travailleurs non déclarés et de loyers saisonniers équivalant à 700 000 euros encaissés au noir. Par ailleurs, 760 vendeurs illégaux ont été identifiés et 2 millions de produits contrefaits ont été saisis, précise la police financière (Guardia di Finanza).

Chypre
Le tourisme frappé par la crise
Le nombre de touristes à Chypre a enregistré une chute de 10,9 % sur les sept premiers mois de 2009, une baisse qui a frappé l'économie de cette île de Méditerranée en récession depuis juin, selon des chiffres officiels publiés hier. La récession en Europe a eu des répercussions directes sur l'économie de l'île où le tourisme compte pour 12 % du PIB. L'affluence touristique a baissé à 1,18 million au cours des sept premiers mois de l'année. Elle s'élevait à 1,33 million un an plus tôt. L'affluence a baissé de 11,2 % pour le seul mois de juillet. Chypre est techniquement en récession depuis juin, après une baisse du PIB de 0,5 % au deuxième trimestre. Le PIB avait déjà enregistré une baisse de 0,6 % au premier trimestre. Néanmoins, le gouvernement prévoit une amélioration pour la deuxième moitié de l'année, avec une croissance globale de 1 %. La Commission européenne prévoit, elle, une croissance de 0,3 % pour Chypre pour l'année. Chypre serait ainsi le seul pays de la zone euro à enregistrer une croissance positive en 2009.

Serbie
Les autorités vont proposer au FMI une « réforme complète » du secteur public
Pour faire face à son déficit budgétaire, la Serbie va proposer au Fonds monétaire international (FMI) une « réforme complète » du secteur public, et non pas une hausse des taxes, a indiqué jeudi le Premier ministre serbe, Mirko Cvetkovic.
« Le fondement des entretiens avec le FMI est une mesure considérée comme stratégique par ce gouvernement, à savoir une réforme complète du secteur public », a déclaré M. Cvetkovic au quotidien Blic. « Il ne s'agit pas d'une tâche pouvant être menée en quelques mois, mais d'un projet sur le long terme dont nous voulons discuter maintenant avec nos partenaires du FMI », a poursuivi M. Cvetkovic. « Il est encore trop tôt pour donner des pourcentages ou des chiffres sur ce plan stratégique de réduction des dépenses publiques », a toutefois indiqué le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement, Oliver Dulic, à l'issue d'une réunion du gouvernement. Mais Belgrade est déterminé à mener à son terme une « réforme sérieuse du secteur public », a-t-il assuré. « Nous espérons que le FMI fera preuve de compréhension », a encore ajouté M. Dulic.