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Deux mois après les législatives, Aoun bloque toujours la formation du gouvernement

Plus de deux mois après les législatives remportées par la majorité face à l'opposition, le Liban n'a pas de gouvernement d'union, les négociations achoppant notamment sur la répartition des portefeuilles.

La majorité accuse le chef du CPL, Michel Aoun, d'entraver la formation du gouvernement en voulant maintenir son gendre, au gouvernement. M. Aoun a affirmé lundi , au terme d'une conférence de presse, qu'il s'attache à maintenir M.Gebran Bassil au ministère des Télécommunications, et à obtenir un ministère souverainiste. "Nous refusons tout compromis à ce niveau", souligne-t-il. Il précise cependant que la réclamation du portefeuille de l'Intérieur n'est pas due à des raisons personnelles, et qu'elle ne porte point atteinte au ministre Ziyad Baroud, mais "pour rectifier le comportement incorrect de certaines institutions".
Le Premier ministre désigné, Saad Hariri a assuré jeudi que la nouvelle équipe "verra le jour, et aussitôt que possible", mais les discussions traînent et pourraient durer jusqu'en septembre, après le mois de ramadan selon la presse.
Les deux camps avaient franchi un obstacle majeur en se mettant d'accord sur le nombre de postes attribués à chaque partie au sein d'un cabinet de 30 ministres.
Selon cette formule, en vertu de laquelle le Hezbollah et ses alliés n'obtiendront pas "la minorité de blocage" qu'ils réclamaient, la majorité aura 15 ministres, contre 10 pour la minorité et cinq "neutres" choisis par le président de la République.
Mais les consultations bloquent sur la nature des portefeuilles et les noms des ministres.
De plus, des partis des deux bords se disputent les portefeuilles-clés: Finances, Défense, Affaires étrangères, Intérieur.
Chaque gouvernement libanais doit, selon la Constitution, garantir la participation des principales communautés du pays (sunnites, chiites, druzes, maronites, grecs-catholiques, grecs-orthodoxes, arméniens).
Le deuxième obstacle se situe au niveau de la majorité elle-même.
Il y a deux semaines, l'un des piliers de cette coalition, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a annonçé qu'il "quittait la majorité", avant de nuancer plus tard ses propos.
Or, parmi les 15 portefeuilles attribués à la majorité se trouvent des postes accordés au parti de M. Joumblatt et la coalition sent qu'elle ne peut plus compter sur lui", affirme à l'AFP Paul Salem du centre Carnegie pour le Proche-Orient.
Mais observateurs et hommes politiques assurent que cet immobilisme ne risque pas de plonger le pays dans une nouvelle crise, notamment en raison d'un contexte régional favorable.
La majorité accuse le chef du CPL, Michel Aoun, d'entraver la formation du gouvernement en voulant maintenir son gendre, au gouvernement. M. Aoun a affirmé lundi , au terme d'une conférence de presse, qu'il s'attache à maintenir M.Gebran Bassil au ministère des Télécommunications, et à obtenir un ministère souverainiste....