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Culture - Spectacle

Un splendide Ramayana au palais de l’Unesco

Combats, démons, intrigues de cour, singes volants et oiseaux combattants se sont emparés du palais de l'Unesco samedi soir* à l'occasion d'un spectacle envoûtant concocté par une cinquantaine de danseurs et musiciens sous l'égide de l'ambassade d'Indonésie.

Une cinquantaine de danseurs et de musiciens participent à ce ballet dont le thème est celui d'une grande épopée hindouiste. Celle du Ramayana, qui relate l'histoire du vertueux prince Rama, injustement exilé par son père, Dacaratha, roi d'Ayodhya. Accompagné de sa femme, la belle Sita, et de son loyal frère cadet Lakshmana, il se réfugie dans les forêts sauvages de l'Inde centrale et méridionale, où il arrive à tous trois de nombreuses aventures, dont la plus marquante est l'enlèvement de Sita par Ravana, roi des démons de Ceylan, et sa délivrance, en fin de compte, par les deux frères aidés d'une armée de singes. À la fin, Rama retrouve sa bien-aimée Sita restée dans sa captivité parfaitement chaste et fidèle à son mari.
À la première écoute, la musique indonésienne surprend nos oreilles orientales fortement occidentalisées. Le premier choc auditif passé, il devient difficile de rester insensible au charme de cette musique. Lancinante à certains moments, elle se déchaîne dans d'autres, trépigne, martèle, vibre et résonne, explosant comme un feu d'artifice sonore. « Ce caractère original se transmet par tradition orale puisqu'il n'existe ni théorie ni note écrite », lit-on sur le feuillet distribué à l'entrée.
 Il n'y a pas à dire. La danse indonésienne est une manifestation très spectaculaire. Une forme expressive assez complète, faisant appel à la fois à la musique, au théâtre et au sacré. Chaque danseur s'identifie littéralement au personnage qu'il incarne. Habité, envoûté par la musique, son corps vibre avec le son du Gamelan,  ses mouvements épousent la ligne mélodique. Le corps du danseur, souvent penché en avant, se plie à la hauteur des genoux. Ses bras se cassent, s'arrondissent et font danser les poignets. Pour le jeu des mains, il n'existe pas moins de seize positions différentes, indiquant chacune un sentiment très différent. Le cou se déboîte dangereusement et la tête est souvent prise d'un balancement qui fait osciller une coiffe richement décorée avec la précision d'un métronome. L'expression du visage maquillé reste impénétrable.
Le Gamelan, un orchestre composé de multiples percussions  (divers gongs, métallophones, xylophones et tambours) aux noms exotiques, Bonang, GamBang, Gong ageng, Kenpul, Saron..., auxquelles se joignent parfois des flûtes en bambou (Suling) et une sorte de viole à deux cordes (le familier Rebab) et  un instrument qui se rapproche de la cithare (Celempung). Les musiciens jouent assis par terre, jambes croisées. Ou en tournoyant dans de sortes de danses rituelles.

*À signaler que ce spectacle sera donné samedi 15 août à Baalbeck. L'entrée est libre, mais il faut réserver au 05/924676.
Combats, démons, intrigues de cour, singes volants et oiseaux combattants se sont emparés du palais de l'Unesco samedi soir* à l'occasion d'un spectacle envoûtant concocté par une cinquantaine de danseurs et musiciens sous l'égide de l'ambassade d'Indonésie. Une cinquantaine de danseurs et de musiciens participent à ce ballet dont...

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