Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa tournée, Gebran Bassil a souligné que « la situation sur le terrain n'est pas totalement conforme » aux instructions de son ministère et du gouvernement. « Nous nous sommes montrés compréhensifs à l'égard des deux opérateurs qui ont été chargés d'achever en quelques mois ce que l'État n'a pas réalisé en 15 ans, a-t-il ajouté. Nous leur avons donc accordé une période de grâce. Et nous savons que le réseau dessert aujourd'hui quelque 2 millions 200 000 abonnés contre 1 million 300 000 l'année dernière. Mais ceci n'exempte aucunement (alfa et mtc touch) de leurs obligations. D'ailleurs, ils tardent à honorer leurs engagements. Il est inadmissible que les deux opérateurs se contentent d'expédier les affaires courantes, en considérant qu'ils sont à l'abri des sanctions et de la surveillance de l'État. »
Une amélioration, mais...
Le ministre a en outre noté que le réseau « s'est amélioré mais demeure mauvais ». « Nous ne pouvons pas tolérer cette situation, a-t-il prévenu. Les deux opérateurs seront sanctionnés, car ils n'ont pas respecté les indicateurs de qualité. Quelque 500 nouvelles stations-relais devaient être déjà installées. Mais les travaux ont pris du retard alors que certaines régions sont totalement privées de couverture. Les opérateurs assument la responsabilité de ce problème ainsi que de toute panne et de toute détérioration de la qualité de leurs services. Les équipements n'ont pas été achetés pour être stockés dans les dépôts, mais pour être installés et mis en fonction. L'État ne tolérera plus le laxisme des deux opérateurs. »
Gebran Bassil a toutefois mis l'accent sur « l'amélioration qualitative des services de téléphonie mobile au cours de la dernière année », rappelant que quelque « 250 nouvelles stations-relais ont été installées et 936 autres ont été développées ». « De nouveaux services ont été également introduits, a-t-il ajouté. Le taux d'interruption intempestive des communications a reculé. Mais les problèmes de couverture n'ont toujours pas été réglés. »
Et le ministre de conclure : « Nous avons encouragé les ventes de nouvelles lignes pour consolider les recettes des opérateurs et de l'État. Mais les considérations commerciales ne doivent pas passer avant la qualité des services fournis aux abonnés. Les deux opérateurs se sont disputé les parts du marché, se concentrant sur la concurrence entre eux et négligeant le plan d'expansion. Ceci est intolérable. ».