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Législatives : juin 2009 - Tout le monde en parle

La confiance au président

Toutes les parties s'accordent à l'unisson pour clamer leur confiance au président de la République, et pourtant, le gouvernement ne voit toujours pas le jour. Parmi les principaux points de discorde, tels qu'ils nous sont rapportés par la presse, on cite les portefeuilles dits « souverainistes », que les parties essaient de s'arracher mutuellement.
Dans une démocratie conventionnelle, à partir du moment où il y a une majorité et une opposition, il est de tradition que l'intégralité du gouvernement soit l'apanage de la majorité. En revanche, dans une démocratie à deux composantes comme la nôtre, l'une individuelle et l'autre communautaire (voir notre article du 12 juin 2009 dans L'Orient-Le Jour), la sagesse veut que toute forme d'exclusion soit évitée, tout en prenant soin de ne jamais dépasser la juste mesure, cette caractéristique garante de la stabilité des situations. Mais où donc se situe cette juste mesure dans notre cas ?
La réponse à cette question nous conduit automatiquement à rechercher un dénominateur commun entre les parties ; en l'occurrence, la confiance au président. En procédant d'ailleurs par élimination, force est de constater que la meilleure solution serait de confier ces fameux portefeuilles à des personnes du choix du président de la République puisqu'il jouit de cette confiance quasiment plurielle.
En effet : (i) en réponse à la majorité qui fait valoir son droit naturel de disposer de ces portefeuilles dits « souverainistes » arguant de sa victoire aux législatives, on peut aisément comprendre une préférence de l'opposition pour confier plutôt la charge de ces portefeuilles au président de la République, et (ii) en réponse à l'opposition qui réclame ces portefeuilles, on peut aisément comprendre une préférence de la majorité pour céder ses dits droits plutôt au président de la République.
Ainsi, du moment que chacune des parties serait plus tranquille de voir ces fameux portefeuilles hors de la portée de son adversaire, la solution la plus sage serait de s'en remettre au président de la République qui a déjà prouvé à plusieurs reprises la finesse de sa perception de la juste mesure.
Dans une démocratie conventionnelle, à partir du moment où il y a une majorité et une opposition, il est de tradition que l'intégralité du gouvernement soit l'apanage de la majorité. En revanche, dans une démocratie à deux composantes comme la nôtre, l'une individuelle et l'autre communautaire (voir notre article du...