Comme sorties de l'anneau d'un tube à bulles de savon géant, des centaines de montgolfières bigarrées et chatoyantes s'élèvent chaque jour depuis le 26 juillet dans le ciel de Lorraine à Chambley (Meurthe-et-Moselle), pour le « Mondial Air Ballons », le plus grand rassemblement international de ballons à air chaud. Cette manifestation aérostatique (plus léger que l'air), jumelle française de la concentration d'Albuquerque au Nouveau-Mexique, mais unique par son caractère international, fête cette année et jusqu'au 2 août son 20e anniversaire en compagnie d'un millier de ballons et autant de pilotes venus d'une quarantaine de pays.
Philippe Buron Pilâtre, descendant (7 générations les séparent) de Jean-François Pilâtre de Rozier, le premier homme qui vola en ballon à air chaud, le 21 novembre 1783 à Paris, a créé ce rassemblement en 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution. Depuis, et tous les deux ans, l'ancienne base de l'OTAN de Chambley, transformée en pacifique « Icare City », à une trentaine de km de Metz (où naquit le grand Pilâtre), accueille non seulement les ballons, mais aussi tous les « merveilleux fous volants sur leurs drôles de machines » (planeurs, ULM, parapentes simples ou motorisés) qui réalisent le grand rêve de l'homme : vaincre la pesanteur.
Philippe Buron Pilâtre y tenait, les aérostiers l'ont fait : dimanche matin, pour la première fois dans l'histoire de la montgolfière, 329 ballons à air chaud (record mondial certifié par huissier), gonflés et alignés côte à côte en deux travées totalisant 4,8 km de long, se sont élevés ensemble dans le ciel éthéré de Lorraine. Spectacle féerique, improbable, qui eût fait se pâmer Jules Verne.
Pendant près de deux heures, les cieux de Lorraine furent habités par cette multitude silencieuse et chamarrée allant doucement son chemin d'est en ouest, rasant les moissons et la canopée ou flottant haut dans l'azur, selon l'habileté des pilotes et le bon vouloir d'un complice zéphyr, chef d'orchestre de cette symphonie colorée.
Le Suisse Bertrand Piccard qui réussit en 1999, avec son compagnon britannique Brian Jones, le premier tour du monde en ballon en 20 jours et par 10 000 mètres d'altitude (à bord d'une « Rozière », combinaison de ballon à gaz et à air chaud), flottait dans la multitude lorraine. Piccard, qui prépare un tour de la planète en avion solaire, est le petit-fils d'Auguste Piccard (1884-1962), physicien suisse et aventurier de génie que le père de Tintin, Hergé, prit pour modèle pour créer le personnage du professeur Tryphon Tournesol.
En l'air, de nacelle à nacelle, lorsque les ballons sont à touche-touche, les aérostiers le reconnaissent et le saluent dans toutes les langues. « La montgolfière, c'est le partage, la convivialité entre les occupants de la nacelle et les spectateurs au sol. C'est aussi l'humilité face aux éléments, puisque seul le vent décide de la direction empruntée. C'est enfin le respect de la nature, de la terre et de ceux qui la travaillent », dit-il.
Voguer en apesanteur et à 15 km/h au ras des cultures (faire du radada), oui, mais atterrir dans un champ cultivé ou affoler vaches, chevaux et cochons en rasant un élevage, pas question. Seuls les rugissements brefs et périodiques des brûleurs qui crachent, au dessus des nacelles, une flamme-chalumeau orangée pour réchauffer l'air dans l'enveloppe et faire monter les ballons, brisent le silence de l'immense ballet aéronautique.
Au sol, les yeux des enfants s'agrandissent devant le spectacle onirique. « Faire rêver les mômes, c'est aussi la vocation de "Lorraine Mondial Air Ballons" », lâche Philippe Buron Pilâtre.
Philippe Buron Pilâtre, descendant (7 générations les séparent) de Jean-François Pilâtre de Rozier, le premier homme qui vola en ballon à air chaud, le 21 novembre 1783 à Paris, a créé ce rassemblement en 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution. Depuis, et tous les deux ans, l'ancienne base de l'OTAN de Chambley, transformée en pacifique « Icare City », à une trentaine de km de Metz (où naquit le grand Pilâtre), accueille non seulement les ballons, mais aussi tous les « merveilleux fous volants sur leurs drôles de machines » (planeurs, ULM, parapentes simples ou motorisés) qui réalisent le grand rêve de l'homme : vaincre la pesanteur.
Philippe Buron Pilâtre y tenait, les aérostiers l'ont fait : dimanche matin, pour la première fois dans l'histoire de la montgolfière, 329 ballons à air chaud (record mondial certifié par huissier), gonflés et alignés côte à côte en deux travées totalisant 4,8 km de long, se sont élevés ensemble dans le ciel éthéré de Lorraine. Spectacle féerique, improbable, qui eût fait se pâmer Jules Verne.
Pendant près de deux heures, les cieux de Lorraine furent habités par cette multitude silencieuse et chamarrée allant doucement son chemin d'est en ouest, rasant les moissons et la canopée ou flottant haut dans l'azur, selon l'habileté des pilotes et le bon vouloir d'un complice zéphyr, chef d'orchestre de cette symphonie colorée.
Le Suisse Bertrand Piccard qui réussit en 1999, avec son compagnon britannique Brian Jones, le premier tour du monde en ballon en 20 jours et par 10 000 mètres d'altitude (à bord d'une « Rozière », combinaison de ballon à gaz et à air chaud), flottait dans la multitude lorraine. Piccard, qui prépare un tour de la planète en avion solaire, est le petit-fils d'Auguste Piccard (1884-1962), physicien suisse et aventurier de génie que le père de Tintin, Hergé, prit pour modèle pour créer le personnage du professeur Tryphon Tournesol.
En l'air, de nacelle à nacelle, lorsque les ballons sont à touche-touche, les aérostiers le reconnaissent et le saluent dans toutes les langues. « La montgolfière, c'est le partage, la convivialité entre les occupants de la nacelle et les spectateurs au sol. C'est aussi l'humilité face aux éléments, puisque seul le vent décide de la direction empruntée. C'est enfin le respect de la nature, de la terre et de ceux qui la travaillent », dit-il.
Voguer en apesanteur et à 15 km/h au ras des cultures (faire du radada), oui, mais atterrir dans un champ cultivé ou affoler vaches, chevaux et cochons en rasant un élevage, pas question. Seuls les rugissements brefs et périodiques des brûleurs qui crachent, au dessus des nacelles, une flamme-chalumeau orangée pour réchauffer l'air dans l'enveloppe et faire monter les ballons, brisent le silence de l'immense ballet aéronautique.
Au sol, les yeux des enfants s'agrandissent devant le spectacle onirique. « Faire rêver les mômes, c'est aussi la vocation de "Lorraine Mondial Air Ballons" », lâche Philippe Buron Pilâtre.
Comme sorties de l'anneau d'un tube à bulles de savon géant, des centaines de montgolfières bigarrées et chatoyantes s'élèvent chaque jour depuis le 26 juillet dans le ciel de Lorraine à Chambley (Meurthe-et-Moselle), pour le « Mondial Air Ballons », le plus grand rassemblement international de ballons à air...
commentaires (0)
Commenter