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Lifestyle - Correspondance

Marjorie Merriweather Post, reine des bals et des arts des années 20

Quand l'une des plus riches Américaines des années 1920 va au bal, cela devient « l'événement ». Et quand cette même Américaine, Marjorie Merriweather Post, s'éprend d'objets d'art décoratifs impériaux, elle en fait un musée qui, aujourd'hui, la célèbre à travers une exposition intitulée « Invitation à la danse ».
Aux États-Unis, les années 1920 étaient trépidantes. C'était une époque opulente et exubérante, marquant la fin de la Première Guerre mondiale et célébrant de très grands changements dont l'obtention du droit de vote pour les femmes et la traversée de l'Atlantique par Lindbergh. Ajouté à cela, un vent de luxe et de glamour soufflant des studios hollywoodiens. Les anciens et les nouveaux riches, l'esprit allégé par l'optimisme ambiant, ont eu de folles envies d'extravagance. Et quoi de plus grisant que d'aller au bal. Ils en ont donc organisé de fabuleux qui sont devenus légendaires. Dans l'exemplaire de la revue Vanity Fair daté d'avril 1919, on pouvait lire : « C'est une bénédiction pour la société que ce retour aux robes de bal de grande fantaisie. Aucun pays civilisé ne peut s'en passer. »

Bijoux impériaux
L'une des reines de ces bals était Marjorie Merriweather Post connue de par le monde pour son élégance, son sens des affaires, ses collections d'œuvres d'art et sa philanthropie. Elle a notamment fait de sa propriété à Washington un musée (Hillwood Museum and Garden) qui, aujourd'hui, sous le thème « Invitation à la danse », donne à voir quelques-unes des tenues qu'elle avait arborées au cours de ces extraordinaires soirées, souvent organisées au bénéfice d'œuvres sociales, de même que des cartons d'invitation, des photos et des coupures de presse qui leur sont relatifs. Le tout offre aux visiteurs une perspective de ce qu'étaient les années 1920 au pays de l'Oncle Sam. À cette époque aussi, les « Rich and Famous » partageaient leur temps entre New York et Palm Beach, où Marjorie Merriweather possédait une très belle résidence secondaire, Mar-a-Lago, qui était devenue le théâtre de ces mondanités. Les plus en vogue étaient le bal des beaux-arts, celui des Everglades et le Whoopee Ball. Partout, le thème était de rigueur : historique, littéraire, allégorique ou exotique. Et Marjorie Merriweather Post n'en a manqué aucun comme le prouvent ses tenues exposées.
Elle a commencé par magnifiquement incarner la reine Marie-Antoinette avec l'aide de stylistes de renom de l'époque : crinoline rose thé, satin beige, drapage, dentelle, broderies. Puis elle a été la Juliette de Shakespeare en robe fluide et languissante. Ailleurs, on la retrouve en lady très victorienne. Elle n'a pas échappé non plus à l'attrait de l'Orient, se glissant dans un somptueux saroual persan. Enfin, retour aux sources, quand elle se transforme en Amérindienne : plumes blanches, bottes blanches et robe en peau blanche. Son mari lui avait donné la réplique en version masculine.
C'est la première fois qu'une exposition braque les feux sur l'aspect personnel de Marjorie Merriweather Post (1887-1973), qui s'est distinguée en son temps dans le monde des affaires (après avoir hérité de la compagnie paternelle, Postum Cereal, elle en a créé une autre, General Food) et de l'art pour avoir acquis une multitude d'œuvres de très grande valeur datant des XVIIIe et XIXe siècles de la Russie impériale. Cette collection est considérée comme la plus grande du genre en dehors de son pays d'origine : elle comporte notamment la couronne de diamant portée par l'impératrice Alexandra à son mariage avec le tsar Nicolas II et les plus beaux des œufs de Fabergé. Omniprésence également des accessoires d'autres royautés avec une paire de boucles d'oreille en diamant ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette, une tiare offerte par Napoléon à son épouse, l'impératrice Marie-Louise, ainsi qu'une bague de l'empereur Maximilien.
Des trésors offerts à l'admiration du grand public et placés dans un écrin qui leur sied, l'une de ses somptueuses demeures, sise à Washington et baptisée « Hillwood Musem and Garden ».
Marjorie Merriweather Post était devenue l'une des femmes les plus riches des États-Unis avec une fortune de 250 millions de dollars.
Aux États-Unis, les années 1920 étaient trépidantes. C'était une époque opulente et exubérante, marquant la fin de la Première Guerre mondiale et célébrant de très grands changements dont l'obtention du droit de vote pour les femmes et la traversée de l'Atlantique par Lindbergh. Ajouté à...

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