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Les États-Unis libèrent cinq diplomates iraniens arrêtés en Irak

Les cinq diplomates iraniens détenus par les forces américaines en Irak depuis janvier 2007 ont été libérés, jeudi, et transférés aux autorités irakiennes

conformément à l'accord de sécurité signé par Bagdad et Washington, selon les autorités irakiennes et iraniennes.

"Ils ont été remis à 10h30 locales (07h30 GMT) au gouvernement irakien. Je viens d'avoir un contact téléphonique avec notre ambassade, et nos diplomates otages se trouvent dans les bureaux du Premier ministre Nouri el-Maliki", a déclaré à Téhéran le porte-parole du ministre des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, à la télévision d'État.

"Ils ont appelé directement leurs familles et l'ambassade et ont affirmé qu'ils allaient bien", a-t-il ajouté, signalant qu'ils "avaient été arrêtés en violation de toutes les règles internationales et de la convention de Vienne".

Après la "rencontre entre les diplomates et le Premier ministre irakien, ils seront remis à l'ambassade d'Iran", a précisé Hassan Kazemi Qomi, l'ambassadeur iranien à Bagdad, cité par l'agence officielle Irna.

Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a précisé que cette libération entrait dans le cadre de l'accord de sécurité signé entre les États-Unis et l'Irak, qui prévoit le désengagement total des forces américaines du pays mais aussi le transfèrement de tous les prisonniers aux mains des Américains aux autorités irakiennes.

"Selon l'accord de retrait des forces américaines, tous les détenus irakiens et non irakiens doivent être transférés au gouvernement irakien par l'armée irakienne. C'est ce processus qui se déroule aujourd'hui", a affirmé à l'AFP M. Zebari.

Selon lui, cette libération montre "la sincérité et l'engagement de l'armée américaine concernant l'accord", a-t-il ajouté.

Contactée par l'AFP, l'ambassade américaine à Bagdad s'est refusée à tout commentaire, tout comme l'armée américaine.

Selon le site internet de la télévision d'État iranienne, les cinq diplomates sont "Mohsen Bagheri, Mahmoud Farhadi, Majid Ghaemi, Majid Dagheri et Abbas Jami".

Appréhendés le 11 janvier 2007 à Erbil (Kurdistan irakien), ils étaient accusés d'alimenter l'insurrection irakienne en armes et d'inciter à des actions anti-américaines dans le pays.

Depuis plusieurs années, Washington accuse l'Iran de fournir armes et logistique aux chiites radicaux irakiens et de contribuer ainsi à la déstabilisation du pays et aux pertes de soldats américains.

L'Iran a toujours clamé que ces cinq personnes étaient des diplomates, mais, selon Washington, elles ne disposaient pas de ce statut.

Au moment de leur arrestation, Téhéran avait ainsi fait état d'un raid nocturne contre son "consulat" d'Erbil, dans le nord de l'Irak.

Lors de l'arrestation des cinq Iraniens, le Pentagone avait toutefois démenti que le bâtiment ait un quelconque caractère diplomatique. "Ce n'est pas un consulat ou un bâtiment gouvernemental", avait déclaré un porte-parole.

Cette opération avait contribué à aggraver encore les relations entre l'Iran et les États-Unis, qui, comme l'Europe, accuse Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire et tente par la voie diplomatique et des sanctions de forcer le pays à abandonner son programme d'enrichissement d'uranium.

Le G8 s'est dit déterminé mercredi à trouver une "solution diplomatique" sur le dossier du nucléaire iranien, donnant à Téhéran jusqu'à fin septembre pour répondre à l'offre de dialogue de la communauté internationale.


conformément à l'accord de sécurité signé par Bagdad et Washington, selon les autorités irakiennes et iraniennes.
"Ils ont été remis à 10h30 locales (07h30 GMT) au gouvernement irakien. Je viens d'avoir un contact téléphonique avec notre ambassade, et nos diplomates otages se trouvent dans les bureaux du...