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Culture - Édition

Robert Malek s’amuse encore à sauver le monde

Avis aux passionnés de littérature noire : un thriller bien ficelé, rédigé par un informaticien libanais vivant à Paris, vient de paraître aux éditions Tamyras.
Alexandre Lembrun, un jeune Français plutôt cool, est impliqué malgré lui dans une folle course contre la montre. Manipulé par un vieux hacker brésilien, il se trouve au milieu d'une intrigue dont les péripéties le mèneront à Beyrouth. C'est là, dans la capitale libanaise effervescente, qu'il devra sauver l'humanité. Vaste programme et pas des moindres, puisque les choses se corsent avec la présence d'une bombe qui ne sera désamorcée qu'avec des microprocesseurs fonctionnant à distance. Bref, Robert Malek a imaginé, dans Draconis*, un scénario-catastrophe où un dragon (justement), une œuvre d'art (Vue de Beyrouth et de la baie Saint-Georges, de Boris Novikoff) et des chiffres mystérieux (2-1-1-12) se disputent la partie dans une affaire à multiples rebondissements. Du suspense savamment orchestré pour ce deuxième opus des aventures d'Alexandre Lembrun, le héros de Paris-Beyrouth (paru également aux éditions Tamyras).
Né en 1957 à Beyrouth, Robert Malek a quitté le Liban en 1976, en pleine guerre, afin de poursuivre à Paris ses études de gestion puis d'informatique.
Il raconte en ces mots sa rencontre avec la toile de Boris Novikoff, à l'origine de l'intrigue de Draconis.
« Un jour que je me trouvais dans la galerie de mon ami Johnny Sarkis, antiquaire et commissaire-priseur à Beyrouth, la vue de tous les objets d'art qui emplissaient le lieu m'a donné l'idée de faire d'un tableau ou d'une antiquité un sérieux support pour l'énigme que j'avais déjà commencée à développer pour la suite de Paris-Beyrouth. J'en ai parlé à Johnny qui m'a montré, entre autres tableaux, une magnifique huile sur toile réalisée par Boris Novikoff en 1921 et intitulée Vue de Beyrouth et de la baie Saint-Georges. »
De retour à Paris, muni de photos et autres documents liés à cette œuvre, Robert Malek a entamé ses recherches sur l'artiste russe. « C'est ainsi que j'ai appris qu'une amie commune à Johnny et moi, Martha Hraoui, grande artiste libanaise exposant régulièrement à Paris, fut à une époque l'élève de Novikoff ! Je me suis précipité pour la rencontrer et elle m'a longuement parlé du peintre. »

L'auteur se dit alors que la concordance était « trop frappante pour ne pas être immortalisée ». Il rapporte alors cet incident dans Draconis, faisant de Martha Hraoui et de Johnny Sarkis des personnages de son roman et pas des moindres, puisque le jeune Alexandre compte sur leur expertise pour élucider son énigme. « Un clin d'œil surtout à Johnny que j'ai embarqué dans ce délire, qui aurait trouvé cela « très amusant ! », ajoute l'auteur.
Selon le Dictionnaire de la peinture au Liban, la toile Vue de Beyrouth et de la baie Saint-Georges de Boris Novikoff (huile sur toile, signée et datée août 1927) avait été présentée sur le pavillon libanais de l'exposition mondiale de New York, qui a eu lieu en 1939. À cette occasion, le commissaire Charles Corm avait remis à l'artiste un diplôme d'honneur. L'État libanais lui avait également décerné les insignes de l'ordre du Cèdre.
Issu de la noblesse russe, Boris Novikoff est né à Tiflis, en 1888. Après des études à Saint-Pétersbourg, il est devenu officier de la marine du tsar Nicolas II. L'artiste russe excellait particulièrement dans les paysages marins, les navires de la flotte impériale étant un de ses sujets favoris.
Fuyant la révolution bolchevique, Novikoff a ainsi débarqué à Beyrouth en 1921. Sa palette s'est alors inspirée des couleurs de l'Orient. Et Robert Malek s'en est à son tour inspiré pour combattre les dragons du terrorisme.

*Signature aujourd'hui, à 16h00, à la galerie A.R.T. Auctions, Ramlet el-Baïda, rue Farid Trad, imm Dejjani.
Alexandre Lembrun, un jeune Français plutôt cool, est impliqué malgré lui dans une folle course contre la montre. Manipulé par un vieux hacker brésilien, il se trouve au milieu d'une intrigue dont les péripéties le mèneront à Beyrouth. C'est là, dans la capitale libanaise effervescente, qu'il devra sauver...

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