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"Nous ne prenons le parti de personne" en Iran, déclare le Hezbollah

Le mouvement de contestation en Iran n'a pas de répercussions sur le Hezbollah libanais soutenu par Téhéran, a affirmé le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, dans une interview jeudi à l'AFP.

Le responsable chiite a également déclaré que les protestations dans la rue iranienne étaient "orchestrées" par l'Occident, notamment par Washington et Londres, comme l'a fait le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

"Le Hezbollah n'a rien à voir avec les affaires intérieures de l'Iran. Nous ne prenons le parti de personne", a indiqué cheikh Kassem. "Il s'agit d'une affaire intérieure iranienne", a-t-il indiqué.

"Ce qui se passe en Iran n'a rien à voir avec la situation du Hezbollah. Nous avons notre spécifité libanaise et notre popularité. Ces événements ne touchent pas le Hezbollah", a martelé le numéro deux du Hezbollah.

Pour le Hezbollah, "l'ampleur de l'ingérence occidentale et américaine dans les affaires internes de l'Iran est désormais claire".

M. Ahmadinejad a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 12 juin, mais ce résultat est contesté dans la rue, ce qui a entraîné une violente répression des autorités.

"Ce qu'on voit là-bas n'est pas un simple mouvement de contestation de la présidentielle, il y a des émeutes et des agressions dans la rue qui sont orchestrées par l'étranger pour déstabiliser le régime islamique en Iran", a poursuivi le dirigeant du parti chiite.

Il a toutefois refusé d'accuser l'ensemble des manifestants ou les leaders de la contestation menée par Mir Hossein Moussavi, principal rival d'Ahmadinejad, d'être "à la solde de l'étranger".

"Je considère que les choses en Iran se dirigent vers une fin de la crise et un retour à la normalité", a-t-il prédit.

"La République islamique a su contrer ce complot étranger visant à déstabiliser sa scène intérieure", a-t-il ajouté, dénonçant notamment une "vaste ingérence britannique".

Sur un autre plan, cheikh Kassem a réitéré que son parti n'avait aucun problème à rencontrer des responsables occidentaux, à l'exception des Américains.

"Plusieurs responsables américains de différents niveaux et plus ou moins proches de l'administration américaine, ont demandé à nous rencontrer mais nous avons refusé", a-t-il affirmé.

"Le dialogue avec les Américains ne mène à rien puisqu'ils nous classent comme terroristes", explique-t-il. "Les Européens, eux, peuvent jouer un rôle d'autant plus qu'ils tentent de se différencier des Américains".

Washington a à plusieurs reprises exclu d'entamer un dialogue avec le Hezbollah et le Hamas palestinien avant que ces deux mouvements ne "renonçent à la violence".


Le responsable chiite a également déclaré que les protestations dans la rue iranienne étaient "orchestrées" par l'Occident, notamment par Washington et Londres, comme l'a fait le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
"Le Hezbollah n'a rien à voir avec les affaires intérieures de l'Iran. Nous ne prenons le parti de personne", a...