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Économie - Énergie

L’UE va améliorer la fiabilité de ses réserves pétrolières de crise

Les pays européens se sont mis d'accord hier pour renforcer la fiabilité de leurs stocks minimaux pétroliers, des réserves obligatoires pour contrer une pénurie grave, mais ils ont refusé que Bruxelles puisse dicter leur utilisation.
La loi adoptée définitivement par les ministres européens de l'Énergie va « assurer une meilleure sécurité pour l'Europe en cas de crise », a jugé le ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce Vladimir Tosovsky, dont le pays préside l'Union européenne.
« Elle introduit l'obligation pour les États d'avoir un tiers de leurs stocks de sécurité sous forme de produits pétroliers » finis comme l'essence, donc directement utilisables en cas de crise en comparaison avec du pétrole brut, a-t-il précisé au cours d'un point de presse.
Un régime obligatoire de stocks minimaux est déjà en place en Europe depuis 40 ans, équivalant à 90 jours de consommation.
Le texte, qui entrera en vigueur dans deux ans, modifie notamment ce mode de calcul pour s'approcher de celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) basé sur les importations.
Il s'emploie aussi à mieux recenser et contrôler la disponibilité réelle de ces stocks de sécurité, souvent très dispersés.
Selon les pays, ces stocks sont détenus par les pouvoirs publics, des agences nationales spécialisées ou encore des entreprises privées (pouvant faire faillite). Il est désormais « recommandé » qu'une partie soit détenue de préférence par le gouvernement ou une agence nationale de stockage.
« Nous ne pensons pas que l'Europe est en danger, mais c'est mieux d'être bien préparé », a commenté le commissaire européen à l'Énergie Andris Piebalgs.
Le texte crée « un groupe de coordination pour le pétrole et les produits pétroliers », convoqué lors d'une crise internationale décrétée par l'AIE (cyclone Katrina, guerre du Golfe).
Dans ce cas, des États mettent en circulation rapidement leurs stocks. Ils peuvent aussi restreindre la consommation, en attribuant par exemple en priorité des produits pétroliers à certaines catégories de consommateurs.
La Commission européenne voulait « disposer du droit d'imposer aux États » la libération de tels stocks, mais elle a eu une fin de non-recevoir. Elle pourra seulement émettre des « recommandations » en la matière, comme le fait l'AIE.
Selon la présidence tchèque de l'UE, la demande de renforcement des pouvoirs de la Commission s'est heurtée « à l'opposition d'une majorité de délégations qui invoquent leur droit souverain de décider de la mise en circulation de stocks afin de se conformer aux obligations qui leur incombent en tant que membres de l'AIE ». Seule une poignée de pays européens ne font pas partie de l'AIE.
Autre nouveauté, les Européens vont désormais publier une fois par mois des informations sur les stocks pétroliers « commerciaux », détenus par les opérateurs économiques et qui n'incluent pas les réserves obligatoires.
Les ministres des Finances de l'Union européenne s'étaient pourtant mis d'accord en juillet 2008 sur le principe d'une telle publication hebdomadaire de leurs stocks pétroliers commerciaux, qui se fait déjà aux États-Unis ou au Japon.
Ce rythme hebdomadaire, soutenu par la France, visait selon elle à aider à lutter contre la flambée des prix pétroliers, en améliorant les informations données aux opérateurs du marché.
« Je regrette que nous n'ayons pas adopté un rythme hebdomadaire, c'est vraiment nécessaire de mon point de vue », a noté M. Piebalgs. Le texte laisse toutefois la possibilité d'évoluer à l'avenir.

Les pays européens se sont mis d'accord hier pour renforcer la fiabilité de leurs stocks minimaux pétroliers, des réserves obligatoires pour contrer une pénurie grave, mais ils ont refusé que Bruxelles puisse dicter leur utilisation.La loi adoptée définitivement par les ministres européens de l'Énergie va...

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