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Culture

Le marché de l’art contemporain serein face à la crise

Les 300 exposants triés sur le volet de la 40e édition d'Art Basel, plus grande foire d'art contemporain au monde, affichaient leur sérénité face à la crise économique qui, selon eux, n'a pas entamé l'enthousiasme des collectionneurs.
Dans les allées interminables du parc des expositions de Bâle, dans le nord de la Suisse, une foule éclectique d'amateurs excentriques ou vêtus de sérieux costumes trois-pièces déambulait entre les stands des exposants présentant les œuvres de plus de 2 500 artistes, rapporte André Lehmann, de l'AFP .
Parmi les visiteurs les plus remarqués, l'acteur américain Brad Pitt flânait tranquillement dans la foule, sous l'œil brillant de ses admiratrices.
Même si pour le codirecteur de la foire, Marc Spiegler, « l'art est devenu un marché global », il semble mieux résister à la crise que d'autres secteurs.
« Les gens qui ont spéculé dernièrement ont pas mal perdu d'argent », a affirmé Spiegler, lors d'une conférence de presse. « Il faut acheter l'art pour lequel on est passionné », a-t-il souligné, rejetant l'idée d'un art uniquement destiné à l'investissement.
« Quand on achète l'art en spéculant, on prend toujours un risque. La plupart des gens qui ont acheté en suivant leurs propres idées, leur personnalité, ont des collections qui ont gagné en valeur, parce qu'elles ont une âme », a-t-il insisté.
Preuve que le marché de l'art résiste à la crise, la galerie Bruno Bischofberger de Zurich n'hésitait pas à proposer un tableau unique de l'artiste pop art Andy Warhol - une rétrospective notamment de ses célèbres soupes Campbell et du portrait de Marilyn Monroe sur une toile de 2 x 10 m intitulée Big Retrospective Painting - pour 80 millions de francs suisses (52,8 millions d'euros).
Mais ces prix sont plutôt une exception, les spécialistes estimant que la bulle spéculative qui s'était également emparée du secteur de l'art a fini par éclater.
« Les prix ne sont plus aussi absurdes qu'il y a quelque temps encore », estime une galeriste. « Les tarifs avaient littéralement explosé, même pour des artistes peu connus», explique-t-elle, ajoutant que les prix sont retombés depuis septembre 2008, date de l'effondrement des marchés
financiers.
« Le marché se tient », estime pour sa part Nathalie Obadia, qui dirige des galeries à Paris et Bruxelles. « Les collectionneurs sont plus attentifs, leurs achats sont moins instinctifs », poursuit-elle.
Pour Waling Boers, responsable d'une galerie d'art à Pékin, la pire période a été entre octobre et février. Depuis, la situation s'est rétablie,
estime-t-il.
« Le marché s'est animé de nouveau, on a déjà vu ça lors du Salon de Hong Kong il y a un mois », selon M. Boers.
En dépit d'une conjoncture morose, qui a entraîné le monde dans une des plus sévères crises économiques depuis la Seconde guerre mondiale, Art Basel a enregistré une fois de plus un nombre record de 1 100 candidatures pour son exposition, ont indiqué les
organisateurs.
Mais comme lors des éditions précédentes, seules 300 d'entre elles ont été retenues par le comité international d'experts et auront la possibilité de présenter les œuvres à quelque 60 000 artistes, collectionneurs et galeristes attendus du monde entier.
Les États-Unis figurent en bonne place avec 75 exposants, suivis notamment par l'Allemagne (56), la Suisse (33), le Royaume-Uni (28) et la France (26).
Les 300 exposants triés sur le volet de la 40e édition d'Art Basel, plus grande foire d'art contemporain au monde, affichaient leur sérénité face à la crise économique qui, selon eux, n'a pas entamé l'enthousiasme des collectionneurs. Dans les allées interminables du parc des expositions de Bâle, dans le nord de la...

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