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Le Hezbollah prêt à ouvrir une nouvelle page avec le 14 Mars

Le Hezbollah s'est dit prêt mercredi à ouvrir une nouvelle page avec le 14 Mars qui a remporté les législatives de dimanche au Liban, mais le mouvement chiite dit attendre ce que celui-ci a à offrir avant de décider de participer à un gouvernement de coalition.

 

Le bloc majoritaire sortant conduit par le leader sunnite Saad Hariri, allié au chef druze Walid Joumblatt et à deux mouvements chrétiens, les Forces libanaises et le Parti phalangiste, a porté sa majorité à 71 sièges sur 128 à la Chambre des députés.

L'alliance d'opposition menée par le Hezbollah n'a obtenu que 57 sièges et, si les vainqueurs lui tendent la main pour qu'elle participe à un nouveau gouvernement d'unité, ils lui dénient cette fois la minorité de blocage qu'elle avait arrachée dans le cabinet sortant issu d'une médiation qatarie en 2008.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a félicité ses adversaires et dit accepter le résultat du vote, qui tourne la page de quatre ans de tensions politiques entre les deux camps, déclenchées par l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad.

"Le Hezbollah a décidé de tourner la page de la dernière période et d'ouvrir une nouvelle page en vue de la prochaine étape", a confirmé à Reuters le numéro deux du mouvement chiite, le cheikh Naïm Kassem. "Nous allons aussi nous comporter de manière hautement positive et coopérer avec la partie adverse."

Mais, a-t-il souligné, la balle est désormais dans le camp Hariri, qui devra faire preuve de bonne volonté. "Nous allons attendre ce que l'autre partie offre. S'il décide d'un programme, d'une vision et d'une méthode qui diffèrent du passé et ouvrent de nouveaux horizons, ils nous trouveront à leur côté."

"Mais si les questions demeurent telles qu'elles étaient - état de tension et monopole de pouvoir - alors il nous faudra prendre une position", a averti le leader chiite.

Kassem a précisé que le Hezbollah et ses alliés n'étaient pas encore convenus d'une position commune sur une participation éventuelle au prochain gouvernement et il n'a pas voulu dire si, le cas échéant, ils y exigeraient de nouveau une minorité de blocage.

"Nous n'avons pas de position prédéterminée et nous n'avons pas arrêté de position finale", a-t-il affirmé. "Toutes les options existent quant à la façon de traiter avec le gouvernement. C'est lié à ce qu'on nous offrira, car nous n'y participerons pas à tout prix."

Hariri a de son côté fait savoir qu'il consultait ses alliés pour savoir s'il allait prendre cette fois la tête du gouvernement, en remplacement de Fouad Siniora, un banquier proche de son défunt père.

Kassem a jugé que Hariri, soutenu par l'Arabie saoudite, était un "candidat solide" pour devenir le prochain Premier ministre, que la Chambre des députés doit désigner d'ici la fin du mois, mais il a admis que le choix relevait de la majorité parlementaire.

En sus d'être un parti politique, le Hezbollah, qui figure sur la liste noire américaine des mouvements terroristes, a combattu contre Israël pendant plus d'un quart de siècle. Ses adversaires politiques contestent son droit à conserver aujourd'hui son arsenal.

Kassem n'a pas totalement fermé la porte à la discussion sur ce point. Il a souligné que ce n'était pas une question relevant du nouveau gouvernement mais plutôt à soulever entre les chefs des factions politiques, sous l'égide du président chrétien Michel Sleiman.

"Le nouveau gouvernement ne sera pas confronté à un débat intitulé 'les armes'", a-t-il dit tout en assurant que "cette question est ouverte au dialogue" national.

 
Le bloc majoritaire sortant conduit par le leader sunnite Saad Hariri, allié au chef druze Walid Joumblatt et à deux mouvements chrétiens, les Forces libanaises et le Parti phalangiste, a porté sa majorité à 71 sièges sur 128 à la Chambre des députés.
L'alliance d'opposition menée par le Hezbollah n'a...