Un acteur au talent immense, Simon Abkarian. De la présence, de la voix, du geste, de la force de suggestion pour s'imposer au monde de la flaque de lumière ou à l'œil d'une caméra...
On le retrouve sous la triple identité de dramaturge, metteur en scène et, bien entendu, acteur.
Il a triomphé avec fracas dans la pièce Une bête sur la lune mise en scène par Irina Brook. Une pièce qui a fait un tabac à Paris et que les Beyrouthins ont pu applaudir au théâtre Monnot. Pour cette performance exceptionnelle, il a obtenu le Molière du meilleur comédien en 2001.
Ses prestations au cinéma (Ararat d'Atom Egoyan, Casino Royale de Martin Campell et Yes de Sally Potter, pour ne citer que ces quelques titres d'une filmographie déjà fournie) l'ont catapulté au premier rang des acteurs sollicités.
Les Libanais sont heureux de retrouver Simon Abkarian entre magnificence du verbe, murmure poétique, fureur de la passion et nuances des feux de la rampe...
Placée sous l'ombrelle du mythe d'Ulysse et de Pénélope, cette création théâtrale d'un comédien déjà rompu au métier (il a interprété à foison des textes classiques ou pointus, allant de Shakespeare à Euripide, en passant par Eschyle et Hélène Cixous) donne la voix à l'absence d'un père et à l'attente d'une femme...
Pour simple rappel, voilà Ulysse, après un long périple, qui rentre à Ithaques, déguisé en mendiant pour que nul ne le reconnaisse. Pénélope, sa femme, le reçoit avec bienveillance et hospitalité. Elle demande à la nourrice de laver les pieds à cet étranger...
Mais le masque tombe aussitôt, car la nourrice a reconnu une ancienne cicatrice du maître et lance un cri. Ulysse la force à se taire et à garder le secret et le silence...
À partir de cette idée, Simon Abkarian, réactualisant le mythe de la fille d'Icare et du fils de Laërte, imagine une trame parallèle, nouvelle, complètement moderne et contemporaine.
On écoute les propos de l'auteur pour expliquer son projet d'écriture et de mise en scène : « J'ai voulu écrire une pièce sur la vie de ma mère, écrire l'histoire d'une femme qui attend son homme, chercher ce qu'il y a de Pénélope en elle... J'ai voulu faire exister une reine de théâtre, une reine ordinaire, une reine d'aujourd'hui... J'ai voulu laisser surgir sur une scène contemporaine le souffle d'un théâtre antique. »
Entouré d'une brochette de comédiens (John Arnold, Georges Bigot, Sarajeanne Drillaud, Jocelyn Lagarrigue et Catherine Schaub-Abkarian), Simon Abkarian a déjà présenté Pénélope O Pénélope (Prix du syndicat de la critique pour la meilleure création en langue française de l'année 2008) pour la première fois au Théâtre de Chaillot à Paris.
Presse et public ont accueilli chaleureusement ce flamboyant « remake » d'un mythe universel et toujours d'une brûlante actualité.
Au hasard des nombreux et élogieux extraits de presse qui ont jalonné le parcours de cette pièce, on cite volontiers ces quelques lignes d'un critique français : « Simon Abkarian a le souffle et le langage fleuri des tragédies, le sens des formules métaphoriques. Ovni sur la scène contemporaine, il réussit à mettre en scène magistralement son questionnement fondamental sur l'absence et le retour du père... Combien de Pénélope compte aujourd'hui notre planète ? Combien de femmes attendent, gardiennes de la morale et de la tradition, que rentre un mari parti au front ? C'est d'elles que parle ce spectacle, à elles qu'il s'adresse... »
Certes, c'est à « elles » que s'adresse ce spectacle aux couleurs de la passion et des fébriles et patientes attentes humaines, mais aussi à un très large public qui ne pense pas que le théâtre soit frivole et simple ou anodin amusement...
Pénélope O Pénélope écrite, mise en scène et interprétée par Simon Abkarian, sera donnée au théâtre Monnot les 11, 12 et 13 juin (à 20h30).
On le retrouve sous la triple identité de dramaturge, metteur en scène et, bien entendu, acteur.
Il a triomphé avec fracas dans la pièce Une bête sur la lune mise en scène par Irina Brook. Une pièce qui a fait un tabac à Paris et que les Beyrouthins ont pu applaudir au théâtre Monnot. Pour cette performance exceptionnelle, il a obtenu le Molière du meilleur comédien en 2001.
Ses prestations au cinéma (Ararat d'Atom Egoyan, Casino Royale de Martin Campell et Yes de Sally Potter, pour ne citer que ces quelques titres d'une filmographie déjà fournie) l'ont catapulté au premier rang des acteurs sollicités.
Les Libanais sont heureux de retrouver Simon Abkarian entre magnificence du verbe, murmure poétique, fureur de la passion et nuances des feux de la rampe...
Placée sous l'ombrelle du mythe d'Ulysse et de Pénélope, cette création théâtrale d'un comédien déjà rompu au métier (il a interprété à foison des textes classiques ou pointus, allant de Shakespeare à Euripide, en passant par Eschyle et Hélène Cixous) donne la voix à l'absence d'un père et à l'attente d'une femme...
Pour simple rappel, voilà Ulysse, après un long périple, qui rentre à Ithaques, déguisé en mendiant pour que nul ne le reconnaisse. Pénélope, sa femme, le reçoit avec bienveillance et hospitalité. Elle demande à la nourrice de laver les pieds à cet étranger...
Mais le masque tombe aussitôt, car la nourrice a reconnu une ancienne cicatrice du maître et lance un cri. Ulysse la force à se taire et à garder le secret et le silence...
À partir de cette idée, Simon Abkarian, réactualisant le mythe de la fille d'Icare et du fils de Laërte, imagine une trame parallèle, nouvelle, complètement moderne et contemporaine.
On écoute les propos de l'auteur pour expliquer son projet d'écriture et de mise en scène : « J'ai voulu écrire une pièce sur la vie de ma mère, écrire l'histoire d'une femme qui attend son homme, chercher ce qu'il y a de Pénélope en elle... J'ai voulu faire exister une reine de théâtre, une reine ordinaire, une reine d'aujourd'hui... J'ai voulu laisser surgir sur une scène contemporaine le souffle d'un théâtre antique. »
Entouré d'une brochette de comédiens (John Arnold, Georges Bigot, Sarajeanne Drillaud, Jocelyn Lagarrigue et Catherine Schaub-Abkarian), Simon Abkarian a déjà présenté Pénélope O Pénélope (Prix du syndicat de la critique pour la meilleure création en langue française de l'année 2008) pour la première fois au Théâtre de Chaillot à Paris.
Presse et public ont accueilli chaleureusement ce flamboyant « remake » d'un mythe universel et toujours d'une brûlante actualité.
Au hasard des nombreux et élogieux extraits de presse qui ont jalonné le parcours de cette pièce, on cite volontiers ces quelques lignes d'un critique français : « Simon Abkarian a le souffle et le langage fleuri des tragédies, le sens des formules métaphoriques. Ovni sur la scène contemporaine, il réussit à mettre en scène magistralement son questionnement fondamental sur l'absence et le retour du père... Combien de Pénélope compte aujourd'hui notre planète ? Combien de femmes attendent, gardiennes de la morale et de la tradition, que rentre un mari parti au front ? C'est d'elles que parle ce spectacle, à elles qu'il s'adresse... »
Certes, c'est à « elles » que s'adresse ce spectacle aux couleurs de la passion et des fébriles et patientes attentes humaines, mais aussi à un très large public qui ne pense pas que le théâtre soit frivole et simple ou anodin amusement...
Pénélope O Pénélope écrite, mise en scène et interprétée par Simon Abkarian, sera donnée au théâtre Monnot les 11, 12 et 13 juin (à 20h30).
E. D.
Un acteur au talent immense, Simon Abkarian. De la présence, de la voix, du geste, de la force de suggestion pour s'imposer au monde de la flaque de lumière ou à l'œil d'une caméra...On le retrouve sous la triple identité de dramaturge, metteur en scène et, bien entendu, acteur.Il a triomphé avec fracas dans la pièce Une...
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