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Lifestyle - Musique

À Hambourg, les « Fab Four » font toujours rêver

Un nouveau musée du grand port allemand explore la naissance du mythe Beatles.
Un sous-marin jaune géant dépasse de la façade, et les mythiques studios d'Abbey Road y ont été reconstitués : à Hambourg, en Allemagne, un nouveau musée célèbre le culte des Beatles, dont la légende a commencé ici il y a presque 50 ans, dans un club de seconde zone.
Aménagé sur cinq étages, au cœur de la « Reeperbahn », le quartier chaud du grand port allemand où le groupe a donné des centaines de concerts entre 1960 et 1962, ce musée dénommé « Beatlemania » retrace les débuts des « Fab Four »... qui étaient cinq, et sans Ringo Starr. Le visiteur y découvre des centaines de photos d'époque, des animations interactives et des documents rares sur l'histoire du plus populaire des groupes musicaux du XXe siècle. Le musée, doté d'un restaurant « fish and chips » baptisé « John & Paul's », est situé à quelques mètres de la « Beatles-Platz » où, depuis l'automne dernier, cinq statues stylisées évoquent les musiciens anglais.
Lorsque John Lennon, Paul McCartney, George Harrison, Stuart Sutcliffe et Pete Best débarquent de Liverpool dans le grand port du nord de l'Allemagne en août 1960, les cinq musiciens anglais, âgés de 17 à 20 ans, sont quasiment inconnus. Ils ont été engagés par Burno Koschmider, le patron d'un club un peu miteux, l'« Indra », qui offre musique et strip-tease. Pour leur première le 17 août, M. Koschmider leur demande simplement « d'assurer le spectacle ». Une tâche dont ils s'acquitteront à de très nombreuses reprises, dans quatre clubs du quartier. En tout, les Beatles feront cinq séjours plus ou moins longs à Hambourg, entre 1960 et 1962. « Nous jouions ce qui nous plaisait le plus, et tant que nous jouions fort, ça plaisait aux Allemands », se souviendra plus tard John Lennon. « Je suis peut-être né à Liverpool, mais j'ai grandi à Hambourg », se plaisait à raconter le futur auteur de Imagine.
Hors scène, la vie à Hambourg est source de multiples expériences pour les jeunes musiciens, qui abusent parfois de la bière locale et de drogues pour « tenir le coup » et assurer jusqu'à 98 concerts consécutifs - leur record. Au début, ils sont hébergés dans des conditions minables dans un cinéma du quartier, le « Bambi », spécialisé dans le western et le porno. Leur « chambre » n'a ni fenêtre, ni toilette, ni chauffage. « Ils puaient la sueur, parfois celle de la veille », raconte à l'AFP Horst Fascher, une figure du quartier, ancien boxeur qui engagea les Beatles dans son « Star Club », voisin de l'« Indra ». « J'apportais leurs slips à ma mère pour qu'elle les lave », dit encore M. Fascher à l'AFP.
Pour de nombreux experts du groupe mythique, le travail acharné des Beatles à Hambourg se révélera déterminant pour l'éclosion de leur immense talent, et donc de leur popularité planétaire. C'est également dans le port allemand que les auteurs de Yesterday et Let it be ont joué pour la première fois avec Ringo Starr, qui n'était encore que le batteur d'une autre formation anglaise. Le quartier de la « Reeperbahn », où fleurissent toujours aujourd'hui les sex-shops, n'a gardé que peu de traces de ces débuts mythiques. Des quatre salles de concerts où ont joué les Beatles, seuls l'« Indra » et le « Kaiserkeller » ont survécu. Et sur la façade du « Bambi », qui n'est plus un cinéma depuis longtemps, un simple écriteau indique : « Ici ont vécu les Beatles en 1960. »
Le nouveau musée, témoigne à l'AFP l'ancien patron de club Horst Fascher, « me rappelle le bon vieux temps, et parfois c'est douloureux ». « C'était une superépoque », conclut-il.
Un sous-marin jaune géant dépasse de la façade, et les mythiques studios d'Abbey Road y ont été reconstitués : à Hambourg, en Allemagne, un nouveau musée célèbre le culte des Beatles, dont la légende a commencé ici il y a presque 50 ans, dans un club de seconde zone.Aménagé sur cinq...

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