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Lifestyle - Cinéma

Au 62e Festival de Cannes, « Inglorious Basterds » tarantinise l’histoire

Un western à la Sergio Leone sur la Seconde Guerre mondiale, où un commando juif américain sème la terreur chez les nazis, s'en prenant même à Hitler.
On l'attendait impatiemment pour former ce quartette incontournable de la Croisette, et il est venu, ce Basterd (avec un « e », je vous en prie), sans qu'il n'en donne la raison de ce jeu de lettres, à nous de le deviner. M Quentin Tarentino a présenté son dernier opus The Inglorious Basterds dans la salle Lumière (pleine à craquer, une première depuis le début du festival) et réaffirmé son « bonheur d'être à Cannes, la ville du monde du cinéma, là où tout se passe » a-t-il dit.
L'action de The Inglourious Basterds se situe en France, durant l'Allemagne nazie, et regroupe une pléiade d'acteurs européens, notamment Mélanie Laurent, Diane Kruger, Christopher Waltz et Daniel Bruhl (Allemands), et Mike Myers (Anglais). Le seul Américain parmi cette pléiade de comédiens est Brad Pitt qui s'est d'abord dit fier de jouer avec Tarentino pour avouer ensuite que c'est la première fois qu'un cinéaste permettait à ses acteurs de nationalités différentes de jouer chacun en version originale. Cette tour de Babel n'est pas pour déplaire, et tout cinéphile sait qu'à chaque fois, ce cinéaste génial invente une nouvelle sauce de cinéma. Ce cinéma qu'il aime passionnément et qui l'habite depuis son enfance. Pour témoigner de son amour total pour le cinéma, il fera en sorte que son œuvre soit faiseuse de miracles, mais je n'en dis pas plus sauf que le miracle de Quentin Tarentino réside dans ces questions : l'histoire est-elle réversible ? Et si les rêves les plus fous pouvaient être vrais ?
Sur fond que certains qualifieraient de violent, dans un genre western (traversé par les musiques du grand Ennio Morricone) et un « sous-genre guerre mondiale », a-t-il dit, le cinéaste présente un film de plus de deux heures où il rend hommage à beaucoup de cinéastes qui ont traversé le temps. Une fable pas sérieuse du tout (car Tarentino ne prend rien au sérieux sauf le septième art) et qui ne passe pas avec indifférence. À la question d'une journaliste : ce film plaira-t-il à la présidente Isabelle Huppert qui était prévue de jouer dans ce film ? Quentin Tarentino a répondu : « J'ai une grande admiration pour Isablle Huppert, Heaven's Gate a été mon inspiration, toutefois nous n'avons pas pu travailler ensemble pour des questions d'agendas différents, mais il n'y a pas d'acrimonie entre nous. » Le jury sera-t-il convaincu par « ces salopards » ? Au fond, sont-ils douze ? Non, simplement sept.
Plus discrète, l'arrivée d'Alain Resnais, venu à 86 ans montrer Les herbes folles un demi-siècle après Hiroshima mon amour, a elle aussi réjoui les cinéphiles. Avec ses fidèles comédiens Sabine Azéma et André Dussolier à l'affiche, ce long métrage adapté du roman L'incident de Christian Gailly a fait souffler un vent de fantaisie et de légèreté sur la Croisette.
On l'attendait impatiemment pour former ce quartette incontournable de la Croisette, et il est venu, ce Basterd (avec un « e », je vous en prie), sans qu'il n'en donne la raison de ce jeu de lettres, à nous de le deviner. M Quentin Tarentino a présenté son dernier opus The Inglorious Basterds dans la salle Lumière (pleine à...

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