Gourcuff est grand

Il avait ébloui la France du football avec trois buts fabuleux contre Toulouse et Paris-SG avec Bordeaux, et la Roumanie avec les Bleus, mais était rentré dans le rang en février. Avec le retour du printemps, le meneur girondin bourgeonne de nouveau (5 buts lors des quatre derniers matches) et se plaît même à marquer de la tête. Avec un tel leader décisif, Bordeaux semble paré et serein. « Rien que pour cela, ça mérite de le voir un an de plus », ose Blanc. Reste à savoir comment les Girondins vont gérer les négociations en vue d'un éventuel transfert. De manière tranquille et naturelle ou « façon Gerets » ? Quelle décision prendra le Breton ? Pour l'heure, rien ne perce même si de petits signes, comme les célébrations de ses buts ou de ses coéquipiers - il a embrassé l'écusson du club lors du dernier match sur l'égalisation de Fernando - et sa complicité avec le staff technique qui le considère « comme la pierre angulaire de son jeu » peuvent être assimilés à une volonté de continuité.
Calendrier oblige, les hommes de Laurent Blanc ont souvent joué ces dernières semaines après Marseille, souvent pour recoller au classement, avec une pression supplémentaire sur les épaules. La 36e journée, marquée par le choc Marseille-Lyon dimanche, pourrait leur permettre d'inverser cette donne. S'ils s'imposent contre Le Mans, demain, ils mettraient à leur tour les Marseillais sous pression. Avec cet objectif en fil rouge : tenter de battre, lors de la dernière journée à Caen (30 mai), le record de victoires consécutives du club qui date de la saison 1953-1954 (10 victoires).