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Culture

Maha Habib, « orchidophile » confirmée

Les cimaises de la galerie Masterpiece* fleurissent de « Living Orchids », un hommage aux malades du diabète signé Maha Habib.

Des fleurs aux formes fantastiques, aux multiples couleurs chatoyantes, garnissent les murs de la galerie Masterpiece qui fleure bon le printemps.
Née au Nigeria en 1959, Maha Sleiman Habib a vécu et achevé ses études à Tyr et à Saïda où elle s'est spécialisée en dessin et en théâtre. Après son mariage, elle est repartie en Afrique pendant un certain temps avant de retourner en 1994 à Beyrouth. C'est là, en fréquentant les cours de Oumayma Soubra, qu'elle a complété son initiation à l'art pictural. Elle a par la suite participé à de nombreuses expositions collectives. Il s'agit là de sa deuxième exposition individuelle.
L'artiste, elle-même atteinte du diabète, est par ailleurs responsable de la sensibilisation à cette maladie dans le cadre du Lion's, District 351, et également présidente de l'Insulin Pump Society of Diabetics.
Habib avoue que sa vie a été complètement bouleversée par la maladie qui s'est déclarée à son 35e anniversaire. « J'ai alors réalisé à quel point le simple fait de mener une vie normale est un cadeau précieux. »
Mais comment l'artiste est-elle devenue une « orchidophile » confirmée ? Et quel rapport avec sa maladie ? « Ayant reçu une belle orchidée en cadeau, j'en ai apprécié la blancheur et la délicatesse durant un bon bout de temps avant que celle-ci ne flétrisse », raconte-t-elle. Elle l'a alors reléguée sur un balcon, hors de sa vue. Maha Habib travaillait alors auprès d'enfants diabétiques. « À un moment donné, je me suis particulièrement rapprochée d'un petit garçon très sensible », raconte l'artiste. À cette même période, l'orchidée délaissée a miraculeusement recommencé à fleurir. « C'était comme si la fleur me parlait de ma propre maladie. Et me disait : "Ne m'oublie pas, regarde mes pétales. La sève coule le long de mes veines, nourrissant mon corps et faisant circuler cette substance vitale qu'est le sucre". » En voyant les nervures de la plante, elle a imaginé les veines du corps humain qui véhiculent le sang, la vie. « Le diabète ne peut pas être ignoré. Et les orchidées peuvent avoir une longue vie », affirme Habib.
La famille des orchidacées compte des milliers d'espèces. On les dit délicates et précieuses. Certains collectionneurs férus peuvent même attendre des années avant de voir refleurir leur précieuse orchidée. Or les orchidées sont des plantes très robustes, qui ont juste besoin d'un mode de culture adéquat. Même chose pour ceux qui souffrent du diabète. Les experts affirment qu'un esprit motivé, jumelé à un contrôle étroit du niveau de glycémie, une bonne alimentation et de l'exercice sont les éléments essentiels permettant aux diabétiques de vivre pleinement jusqu'à 70, 80 ans et même plus longtemps.

*Jusqu'au 28 mai. Rue Antoine Gemayel, Hamra.

Des fleurs aux formes fantastiques, aux multiples couleurs chatoyantes, garnissent les murs de la galerie Masterpiece qui fleure bon le printemps. Née au Nigeria en 1959, Maha Sleiman Habib a vécu et achevé ses études à Tyr et à Saïda où elle s'est spécialisée en dessin et en théâtre. Après son...

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