Pour le chef des Forces libanaises (FL), les services de renseignements syriens « effectuent de nombreuses visites auprès des Syriens naturalisés libanais et résidant en Syrie. Ces services ne peuvent s'empêcher d'exercer leur hobby préféré ; ils ne peuvent plus le faire au Liban, alors ils le font en Syrie « dans l'intérêt du Liban »... Ils veulent préparer (à tous les niveaux) ces naturalisés afin de les emmener, le jour des élections, voter dans la circonscription où ils sont inscrits », a-t-il révélé.
« Cela donne une petite idée de la dimension prise par ce scrutin, de son importance et de l'étendue des ingérences ; j'aimerais que tous les Libanais en soient conscients », a poursuivi Samir Geagea, avant de répondre à ceux qui se plaignent de l'interventionnisme de services étatiques en faveur de tel ou tel candidat : « Les FL n'ont jamais, au grand jamais, dépendu des services officiels - ces accusations ne nous concernent donc aucunement », a-t-il insisté, se demandant dans l'intérêt de qui ces services œuvrent, « puisque ce sont les mêmes que ceux de 2005. Lorsqu'ils travaillaient pour eux, ils n'avaient rien à y redire ; aujourd'hui, ils veulent traîner ces mêmes services en justice », a accusé Samir Geagea.
Le chef des FL a également répondu, toujours sans les nommer, au CPL et à Michel Aoun, à propos de l'indignation exprimée par ce dernier au sujet de certains slogans, jugés « méprisants » à l'égard du drapeau libanais. « Tous les propos tenus au quotidien par certains sont des crimes d'avilissement à l'encontre du peuple et du drapeau libanais, à l'encontre du Liban en tant que tel, de son présent, de son histoire et de son avenir », a-t-il assuré.