Selon les chiffres du ministère des Finances, le déficit public a accusé une hausse de 92,4 % au premier trimestre de l'année, atteignant 1,14 milliard de dollars fin mars, contre 592 millions au cours de la même période de l'an dernier. Le déficit représentait ainsi fin mars 37,8 % des dépenses publiques, contre 26,5 % un an plus tôt. Ce dérapage au niveau des finances publiques - le plus grave depuis des années, en termes annuels - est essentiellement le résultat d'une hausse de 35 % des dépenses de l'État, celles-ci ayant atteint 3,01 milliards de dollars fin mars contre 2,23 milliards un an plus tôt. À eux seuls, les transferts à l'EDL ont totalisé 719,6 millions de dollars au cours des trois premiers mois de l'année, en hausse de 110,5 % sur base annuelle. Ces transferts ont d'ailleurs représenté 68 % des dépenses du Trésor et près du quart du total des dépenses publiques. Quant au service de la dette, qui s'est accaparé plus de 31 % des dépenses de l'État, il a augmenté de 11 % au cours des trois premiers mois, à 940 millions de dollars. Les dépenses courantes hors service de la dette ont elles aussi augmenté, passant de 1,39 milliard de dollars au premier trimestre de 2008 à 2,08 milliards fin mars 2009, soit une hausse de 49,8 %.
Les recettes en hausse de 14,3 %Cette croissance importante des dépenses n'a pas été, en revanche, accompagnée d'une hausse proportionnelle des recettes publiques. Celles-ci ont en effet augmenté de seulement 14,3 % au premier trimestre de l'année, pour atteindre 1,88 milliard de dollars fin mars contre 1,64 milliard un an plus tôt. Au niveau des recettes fiscales, les revenus provenant de la TVA ont augmenté de 14,2 % au cours des trois premiers mois de l'année, à 455 millions de dollars, contre près de 400 millions sur la même période de l'an dernier. Les recettes douanières ont, quant à elles, bondi de 105,6 % pour atteindre 411 millions de dollars. En revanche, les recettes non fiscales et les recettes du Trésor ont respectivement reculé de 1,5 % et 51,1 %, à 446 et 95 millions de dollars.
Force est de noter enfin qu'un déficit primaire de 200 millions de dollars a été enregistré au premier trimestre de l'année contre un surplus de 256 millions de dollars au cours de la même période de l'an dernier. Cela indique sans doute une grave détérioration au niveau budgétaire, le déficit primaire ne prenant pas en compte les dépenses supplémentaires liées au service de la dette. En l'absence de réformes structurelles permettant de doper les recettes de l'État tout en abaissant les dépenses, la situation risque de se détériorer davantage cette année.
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Selon les chiffres du ministère des Finances, le déficit public a accusé une hausse de 92,4 % au premier trimestre de l'année, atteignant 1,14 milliard de dollars fin mars, contre 592 millions au cours de la même période de l'an dernier. Le déficit représentait ainsi fin mars 37,8 % des dépenses publiques, contre 26,5 % un an plus tôt. Ce dérapage au niveau des finances publiques - le plus grave depuis des années, en termes annuels - est essentiellement le résultat d'une hausse de 35 % des dépenses de l'État, celles-ci ayant atteint 3,01 milliards de dollars fin mars contre 2,23 milliards un an plus tôt. À eux seuls, les transferts à l'EDL ont totalisé 719,6 millions de dollars au cours des...