Durant cinq jours, des dizaines de productions, dont beaucoup espagnoles et algériennes, ont été projetées en plein air devant les réfugiés du camp de Dakhla, à quelque 1800 km au sud-ouest d'Alger, tandis que courses de chameaux, défilés traditionnels et représentations de troupes folkloriques se déroulaient parallèlement.
Ce festival se veut une projection de la vie quotidienne dans les camps où vivent 160000 réfugiés venus du Sahara occidental, et une manifestation alliant loisir, politique, culture et éducation, selon les organisateurs.
Quelque 600 artistes, intellectuels, simples touristes ou responsables des médias de pays d'Afrique, d'Europe et d'Amérique latine ont participé à ce festival placé sous le thème « Un geste de solidarité, un témoignage pour la libération et un regard vers l'avenir », selon le Polisario.
Selon le directeur du festival, Javier Corcuera, cette manifestation a « été un franc succès médiatique et a contraint le Maroc à organiser un festival parallèle dans les régions occupées du Sahara occidental ».
Le festival a collecté 300000 signatures soutenant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et réclamant la reconnaissance par l'Espagne du statut diplomatique du Front Polisario, selon l'agence algérienne APS.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc, qui propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté et refuse toute indépendance.
Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination dans lequel l'indépendance serait une option.