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Clinton de Baabda : Les États-Unis ne feront aucun arrangement avec la Syrie au détriment du Liban

La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a fait étape dimanche au Liban, où ont lieu en juin des législatives que les États-Unis espèrent "sans ingérence".

Dans le cadre de ce déplacement, Mme Clinton, qui venait d'Irak et du Koweït, a rencontré le président libanais Michel Sleiman. Elle s'est aussi rendue sur la tombe de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, assassiné début 2005 dans un attentat pour lequel la Syrie est suspectée mais nie toute implication.

"Je suis venue pour exprimer le soutien du président Barack Obama au peuple du Liban, pour un Liban indépendant et souverain et pour des élections libres (...) et sans ingérence", a déclaré à la presse la secrétaire d'État à l'issue de son entretien avec M. Sleiman. "Le peuple du Liban doit être en mesure de choisir ses représentants via des élections ouvertes et équitables, libéré du spectre de la violence ou de l'intimidation et des ingérences extérieures", dit-elle à six semaines du scrutin. Les législatives du 7 juin constituent le premier scrutin national au Liban depuis les violences de mai 2008, les plus graves depuis la fin de la guerre civile en 1990.

Interrogée sur la possibilité d'un succès du Hezbollah et de ses alliés de la minorité, Hillary Clinton s'est refusée à "spéculer". Un responsable du Département d'État a lui affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, qu'en cas de victoire du Hezbollah, Washington attendrait de connaître la composition et le programme du nouveau gouvernement.

Le Hezbollah figure sur la liste des organisations terroristes des États-Unis depuis 1997, et la nouvelle administration de Barack Obama a affirmé qu'elle ne parlerait au mouvement soutenu par la Syrie et l'Iran que lorsqu'il aura reconnu Israël et renoncé à la violence. Devant la presse, Hillary Clinton a tenu à "rassurer tous les citoyens libanais". "Les États-Unis ne feront jamais d'arrangement avec la Syrie qui trahira le Liban ou le peuple libanais", a-t-elle dit. La nouvelle administration américaine a déjà décidé de lancer un dialogue avec la Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban avec laquelle les relations sont tendues depuis des années. Mme Clinton s'est aussi félicitée de l'échange d'ambassadeurs entre Beyrouth et Damas, pour la première fois depuis leur indépendance il y a plus de 60 ans. Elle a réaffirmé le soutien de son pays au tribunal spécial (TSL) chargé de juger les auteurs présumés d'attaques au Liban, dont l'assassinat de M. Hariri.

Sur le plan bilatéral, l'ambassade américaine à Beyrouth a annoncé mi-avril que les États-Unis allaient faire don de 12 drones de type Raven à l'armée libanaise, dans le cadre de leur programme d'assistance militaire. Les États-Unis ont fourni une aide militaire de l'ordre de 410 millions de dollars à l'armée libanaise depuis 2006. Celle-ci est "la seule force armée légitime au Liban", a signalé Hillary Clinton, en réponse à une question sur l'armement du Hezbollah.

 


 

 


Dans le cadre de ce déplacement, Mme Clinton, qui venait d'Irak et du Koweït, a rencontré le président libanais Michel Sleiman. Elle s'est aussi rendue sur la tombe de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, assassiné début 2005 dans un attentat pour lequel la Syrie est suspectée mais nie toute implication.
"Je suis venue pour exprimer le...