La parution de Paint Your Face a été précédée par des mois de « buzz » sur Internet. Tout commence en septembre 2007 dans sa ville de Saint-Étienne, quand Sliimy (Yannis de son vrai prénom) met en ligne une première composition, bientôt suivie par d'autres. Il donne quelques petits concerts, dont certains à Paris où la major du disque Warner le repère l'été passé et lui fait signer un contrat. Les choses s'accélèrent fin 2008 avec sa reprise décalée de Womanizer de Britney Spears, qui séduit le Net, à commencer par le bloggueur de Hollywood Perez Hilton, et attire l'attention des médias. « Il faut que je prenne mes distances avec tout ce côté buzz, j'ai encore plein de choses à prouver au niveau de la scène, d'autant que je suis quelqu'un qui doute beaucoup », reconnaît-il. Il s'habitue petit à petit à son nouvel univers. Le Printemps de Bourges est son premier gros festival, avant les Eurockéennes de Belfort ou Rock en Seine ces prochains mois. « J'arrive avec de gros yeux d'enfant, parce que je ne connais pas tout ça », avoue-t-il.
Les à-côtés de son nouveau métier de chanteur sont eux aussi une découverte. Il se prête aux interviews avec une fraîcheur réjouissante (« Mes parents n'avaient pas une discothèque énorme, petit j'écoutais de la merde », dit-il sans détour) et s'étonne qu'un journal ait fait un gros titre sur son homosexualité. « ça m'a choqué, ça prouve que ça n'est pas encore accepté, parce que moi j'ai parlé de ça comme si je parlais de chocolats, de façon naturelle », souligne-t-il.
Yanis insiste sur le fait que Sliimy préexistait à son aventure musicale : « ça n'est pas un personnage ! J'ai ce surnom depuis le collège, je l'avais gardé pour éviter les autres du genre "Spaghetti". Et personne ne m'a collé des lunettes et une touffe sur la tête, j'étais comme ça. J'ai toujours été bizarre, même avant la musique ! »
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