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Cinema- - Entre parenthèses

Sacré Charlemagne

On a beau dire, chacun de nous rêve de retourner un jour à l'école et regrette l'époque où, à la rentrée d'octobre, le seul souci était d'avoir le plus beau cartable, la trousse la plus sophistiquée et une nouvelle panoplie de gomme, taille-crayons et stylo. Chacun de nous, même s'il s'en défend, garde son coin d'enfance, son jardin secret. Bruit des pupitres qui claquent, pas de surveillante générale dans les couloirs, odeurs de réfectoires ou crissement de craie sur le tableau vert ou noir. Autant de petites madeleines proustiennes qui réveillent en nous des tas de souvenirs. Tellement de souvenirs que les films ayant rapport aux univers scolaires nous interpellent et nous séduisent par la nostalgie qu'ils réveillent en nous.
Et pourtant, les milieux scolaires ont bien changé. Adieu Mr Chips, alias Peter O'Toole (1969) et le respect qu'il suscitait. Au revoir aussi Robert Williams, dit Mr Keating, avec sa confrérie de Dead Poets Society. On ne peut plus mourir d'aimer comme Annie Girardot pour un élève plus jeune que soi, ni chanter, à l'instar de Lulu, To Sir with Love pour un professeur comme Sydney Poitier. Respect, amour et amitié ont été remplacés par arrogance, incommunicabilité et  intolérance. L'idéal scolaire s'est évanoui et l'école a perdu son  charme désuet. Les élèves sont devenus simplement des esprits rebelles, comme l'a remarqué Michelle Pfeiffer, des Dangerous Minds. C'est cette même idée d'univers carcéral que reprend Laurent Cantet dans Entre les murs. Qu'on le veuille ou non, professeurs et écoliers sont contraints de vivre ensemble. Ils n'ont pas le choix. Ils devraient dépasser leurs haines et les petits conflits qui les séparent et envisager de faire un bout de route ensemble. Un terrain d'entente ou un compromis qui rendraient leurs journées plus douces. Car même si la petite France Galle chantonnait à l'époque : « Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école », vous vous imaginez une seule seconde passer toute l'enfance sans aller à l'école ?
On a beau dire, chacun de nous rêve de retourner un jour à l'école et regrette l'époque où, à la rentrée d'octobre, le seul souci était d'avoir le plus beau cartable, la trousse la plus sophistiquée et une nouvelle panoplie de gomme, taille-crayons et stylo. Chacun de nous, même s'il s'en défend, garde son coin...

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