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Culture - Initiative

« 72 heures chrono » pour Kiki Bokassa

Peindre soixante-douze heures sans relâche est un défi que lance Kiki Bokassa sur les escaliers de Saint-Nicolas à Gemmayzé.

Un défi et le début d'une série de manifestations artistiques similaires. Une histoire à suivre de près à partir de demain, vendredi, à 10 heures, sur ces escaliers de l'art.
Soixante-douze heures sans interruption, avec certes quelques moments de repos. Recluse dans la galerie « Laboratoire d'art » sur les escaliers Saint-Nicolas de Gemmayzé, sans téléphone portable ni aucune autre communication, Kiki Bokassa sera face à des murs nus à partir de vendredi matin, à 10 heures. Elle n'en sortira que le lundi matin à la même heure, après avoir couvert de ses peintures murs, sol et même la vitre qui la séparera de l'extérieur.
Comment est né ce projet et dans quel but ? L'artiste répond en toute sincérité : « Je voulais me faire plaisir à moi-même, pour la date de mon anniversaire. Après la guerre de 2006, je n'ai plus eu le temps de me consacrer à ma passion qui est la peinture, poursuit-elle. J'ai trouvé que le moment était propice et que le temps s'y prêtait, alors je me suis lancée dans ce projet qui me tenait à cœur. »
Née à Paris en 1975, Marie-Ange Bokassa, dite Kiki, est une artiste autodidacte qui essaye, à travers ses multiples expositions au pays et à l'étranger, de partager sa vision de la vie. Cela ne l'empêche pas d'être un membre actif de la société. Elle partage son temps entre les actions humanitaires bénévoles et l'enseignement.
Le projet qu'elle lance actuellement se prolongera par deux autres événements artistiques : une exposition, le 7 mai, de son travail au jardin Samir Kassir et un hommage à Yoko Ono pour sa performance Cut Piece (où l'artiste permettra aux spectateurs de découper sur scène la robe portée et peinte par elle). Ces trois initiatives personnelles sont dans la continuité et dans la directe lignée de sa pensée : un message de paix, d'amour et de partage qui ne peut se réaliser qu'à travers l'art. « C'est pourquoi, précise-t-elle, j'ai choisi cet escalier si emblématique qui rassemblait, dans le passé, les artistes de tous bords et de tous milieux. Si le quartier aujourd'hui a été quelque peu dénaturé, je veux rappeler à tout le monde quelle était sa fonction première. »
Cette performance est véritablement un défi à soi-même, car outre les contrariétés naturelles qui peuvent survenir après quarante-huit heures SANS sommeil, Kiki Bokassa avoue qu'elle appréhende le fait d'être observée à l'œuvre. « J'ai toujours travaillé seule, mais cette fois j'invite les autres non seulement à me regarder à travers les grands écrans installés dans la rue de Gemmayzé et à suivre mes moindres mouvements sur le blog du site www.72-hrs.com, mais également à me faire part de leur opinion. Je serai en train donc de communiquer avec l'extérieur à travers le blog et à témoigner, par conséquent, que la technologie n'est pas incompatible avec l'art. Par ailleurs, souligne-t-elle, un caméraman sera présent avec moi dans ma réclusion pour filmer ces moments. »
Ce projet qui n'a pu voir le jour que grâce à un nombre de sponsors, notamment l'ADG, Samsung, l'imprimerie Raidy et de collaborateurs comme Dalia Nahas et Hadi Damien, démarrera demain, vendredi, à 10 heures. À vos
chronomètres.

Un défi et le début d'une série de manifestations artistiques similaires. Une histoire à suivre de près à partir de demain, vendredi, à 10 heures, sur ces escaliers de l'art. Soixante-douze heures sans interruption, avec certes quelques moments de repos. Recluse dans la galerie « Laboratoire d'art » sur les...

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