L’OMS pour une sécurisation des établissements de santé pour faire face aux situations d’urgence

« Sauver des vies : assurer la sécurité des hôpitaux dans les situations d'urgence. » Cette année, la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril de chaque année, se propose de sensibiliser à « la nécessaire sécurité des établissements de santé ». « Le message de cette journée entend rappeler qu'en cas de catastrophe, l'intégrité des établissements et des personnels de santé revêt une importance vitale pour les populations », souligne un communiqué de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un appel d'autant plus important que les catastrophes naturelles sont une réalité à laquelle aucun pays ne peut échapper. Le séisme qui est survenu hier au centre de l'Italie en est la preuve. Il est toutefois possible, en adoptant des mesures préventives adéquates, d'en limiter les dégâts sans les éliminer.
« Établissements de santé et soignants sont essentiels pour assurer les soins de santé primaires de proximité, poursuit le texte de l'OMS. Ils offrent, au quotidien, des services qui ne doivent pas être suspendus en situation d'urgence, tels que les accouchements ou le traitement des maladies chroniques. Souvent, en cas de catastrophe, les systèmes de santé déjà fragiles ne peuvent plus fonctionner, ce qui a des conséquences immédiates et à plus long terme pour la santé publique. »
L'OMS appelle ainsi à « investir dans des infrastructures sanitaires capables de résister aux situations d'urgence et de répondre aux besoins immédiats de la population », et exhorte les responsables à « mettre en place des systèmes permettant d'assurer la continuité des soins en toutes circonstances ».

Le Liban prêt
Le Liban est en mesure de faire face à toute situation d'urgence, assure le ministre de la Santé, Mohammad Khalifé. Contacté par L'Orient-Le Jour, il a expliqué que « le département des urgences dans les hôpitaux fait désormais partie intégrante de l'accréditation des hôpitaux ». « Nous avons également, en coordination avec l'OMS, formé plus de 400 agents de santé pour qu'ils soient capables de faire face à de pareilles situations, poursuit le Dr Khalifé. De plus, le Liban dispose de plusieurs hôpitaux qui peuvent dispenser les soins nécessaires en cas de catastrophes. Durant la guerre de juillet 2006, en effet, nous avons pu avoir une réponse adéquate à la crise. De plus, et suite aux séismes de Srifa, nous avons, avec l'accord du Conseil des ministres, formé un comité national pour les séismes qui compte des représentants des ministères concernés, c'est-à-dire les ministères de la Défense, de la Santé et des Travaux publics. Les activités de ce comité sont coordonnées par un officier de l'armée libanaise. »
Le Dr Khalifé explique par ailleurs que son ministère « a formé une cellule d'urgence et mis en place une stratégie visant à organiser les transports à l'hôpital suite à des accidents, comme à fournir les soins adéquats aux blessés sur place et avant leur arrivée à l'hôpital ».
« Un don turc nous permettra aussi d'édifier le premier centre de trauma au Liban, poursuit le ministre de la Santé. Ce centre profitera aux villes et villages situés dans la région allant du Liban-Sud à Beyrouth. Si cette première expérience s'avère réussie, nous exécuterons le projet dans d'autres zones du pays. »