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Lifestyle - Hotte d’or

Tes biceps, mon loulou…

Cette salope de Blanche-Neige. Un jour, mon prince viendra/ Un jour, on s'aimera/ Quand le printemps, un jour/ Ranimera l'amour/ Les oiseaux chanteront/ Les cloches sonneront/ L'union de nos cœurs/ Un jour, mon prince viendra... Cette salope de Blanche-Neige. Ça fait soixante-et-onze ans ! Soixante-et-onze ans qu'elle nous fait croire, comme ces sottes que nous sommes, qu'un beau jour, ou alors une nuit, le prince charmeur et charmant (Harry d'Angleterre ? Andrea de Monaco ? Emmanuel-Philibert de Savoie ?) viendra sur son fougueux destrier noir (oui, noir, pas blanc : c'est plus glamrock en noir) pour nous tirer de là, de notre petite vie toute bête, toute fripée, pour nous sortir de ce monde envahi par des nains en tout genre, plus ou moins ventrus, plus ou moins gominés, et qu'il fera en sorte que l'on s'envole, haut, si haut et si loin et si somptueusement, ses yeux écarquillés d'admiration et de désir, mais néanmoins armé d'une bague en diamants roses 104 carats de chez Cartier et d'un abonnement à l'année chez John Galliano. Cette salope de Blanche-Neige. Pas une adolescente, pas une jeune femme, pas une quadragénaire en manque d'éclaboussures d'amour ne s'est dit, ne se dit et ne se dira qu'un jour, son prince viendra. Prises au piège : voilà dans quel état nous sommes ; voilà à quelles extrémités cette pimbêche mignonne comme un cœur, au teint de porcelaine (de Sèvres, bien sûr), aux cheveux noirs comme le joli jais nous a réduites : le rêve. Cette salope de Blanche-Neige. Sauf qu'elle a trouvé plus forte qu'elle. Beaucoup plus forte. Pas ces femmes-maîtresses qui veulent faire mieux que leurs maris et qui s'envolent vers le Sud, Haïti par exemple, se payer de sublimes gigolos aux muscles si doux. Pas cette niaiseuse de Suzanne Quandt Klatten, la femme la plus riche d'Allemagne, pillée par un toy-boy défraîchi et aux dents jaunâtres persuadé d'avoir trouvé, en l'héritière de BMW, la dinde aux œufs d'or. Pas, non plus, Élisabeth Windsor qui choisit ce pauvre Philip, tout Édimbourg soit-il, obligé de marcher à deux pas derrière la Queen. Cette salope de Blanche-Neige a été écrasée par une jeune fille... La plus riche de la planète dans la catégorie femmes de moins de quarante ans. Selon Forbes itself. Cette jeune fille a épousé l'un des anciens bodyguards de la famille. Et nous a donné, nous pauvres femmes, bien plus qu'un rêve : une certitude. Pas celle de se marier dans une sublimissime robe Chanel, ni celle d'avoir Jacques et Bernadette au cocktail, mais celle, bien plus gratifiante, de convoler en noces justes, une coupe de Veuve Clicquot à la main, avec, au choix, notre plombier (polonais ou pas) qui nous sauve la vie chaque trois semaines, notre menuisier clooneyesque qui travaille l'ébène comme s'il caressait le corps de Monica Bellucci ou notre jardinier beau comme un kid, fort comme un man et qui venait d'avoir dix-huit ans. Délicieuse enfant, Hind Hariri a enfin rectifié le sale tir septuagénaire de cette salope de Blanche-Neige, elle l'a jetée, même pour une heure, dans les oubliettes de l'histoire et ça, c'est définitivement miam-miam.
Cette salope de Blanche-Neige. Un jour, mon prince viendra/ Un jour, on s'aimera/ Quand le printemps, un jour/ Ranimera l'amour/ Les oiseaux chanteront/ Les cloches sonneront/ L'union de nos cœurs/ Un jour, mon prince viendra... Cette salope de Blanche-Neige. Ça fait soixante-et-onze ans ! Soixante-et-onze ans qu'elle nous fait croire, comme ces sottes que nous...

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