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Culture - Correspondance

Diana Kahil, ou le travail de la mémoire

Diana Kahil pourrait peindre de la même couleur et avec la même douceur que ses yeux bleus rêveurs qu'elle pose sur le monde. Mais son pinceau, qui préfère les rouges bruns, reflète un autre regard, plus intérieur, visant à capter « l'essence d'un être » et une « réalité abstraite qui n'est conçue que par l'esprit ».
Des silhouettes féminines évanescentes ou diluées dans la passion reviennent en force dans ses toiles, qu'elles soient de couleur pastel ou gravées dans le rouge-fusion de ses toiles intitulées Alcôves, exposées au café-restaurant parisien Le Rosco, en février et mars 2009.
Deux de ses toiles représentent le Liban (aux côtés de deux autres toiles de Fadia Haddad) dans l'exposition de peinture « Créativité féminine », qui a été organisée au Centre culturel algérien, regroupant des femmes artistes de différents pays arabes (Tunisie, Maroc, Égypte, Syrie, Algérie, Soudan, Arabie saoudite), dans le cadre de la première édition de la Semaine de la culture arabe.
L'une, utilisant la technique du monotype, se décline dans un bleu métallique sur une toile blanche, pour reproduire le délié des courbes d'une silhouette féminine. Elle est tirée de son exposition en gravure sur verre, intitulée « Entités », réalisée à l'Office du tourisme du Liban en 2007 sous le patronage de l'ambassade du Liban.
L'autre représente un couple fusionnel dans une alcôve, « espace sacré » illuminé par un disque solaire, qui se rapporte à la genèse.
À 27 ans, Diana Kahil explore la passion humaine et recourt à la peinture en acrylique et huile pour « dire le non-dit », comme elle l'explique. Privilégiant la métaphore, elle soutient son travail plastique par une intense réflexion philosophique sur « l'irréversibilité d'un temps mort qui survit à lui-même », selon son expression. Elle n'hésite pas, pour cela, à citer L'inspiration créatrice de Bergson, pour expliquer ses toiles, axées sur un travail de mémoire.
« La mémoire saisit l'image qu'elle veut saisir, cadre ce qu'elle veut cadrer, précise-t-elle. Suivant cette idée directrice, l'aboutissement de ma recherche d'ordre artistique, esthétique et plastique mène à un jeu infini de miroir, déformant et informant. »
Diplômée de l'ALBA avec mention bien, titulaire d'un DEA en esthétique - sciences de l'art de la Sorbonne (mention bien), la jeune artiste, qui a vécu entre Beyrouth, la Jordanie et Paris, n'a encore jamais exposé au Liban.
Elle se dit heureuse de participer à cette première exposition collective de femmes peintres du monde arabe qui « permet de nouer des liens entre artistes arabes et d'offrir un autre visage, méconnu à Paris et en Europe, de la culture arabe, de sa diversité et de sa créativité, tant au niveau de la musique, de la danse que de l'art contemporain ».
Des silhouettes féminines évanescentes ou diluées dans la passion reviennent en force dans ses toiles, qu'elles soient de couleur pastel ou gravées dans le rouge-fusion de ses toiles intitulées Alcôves, exposées au café-restaurant parisien Le Rosco, en février et mars 2009. Deux de ses toiles représentent le Liban (aux...
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