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Économie - États-Unis

Obama promet pour 2009 les « piliers » d’une reprise qui se fait attendre

Pour la Réserve fédérale, le retour de la croissance n'arrivera vraiment qu'en 2010.
Le président américain Barack Obama estime que « tous les piliers de la reprise » aux États-Unis seront en place cette année, alors que la Réserve fédérale semble dire à demi-mot que le retour de la croissance n'arrivera vraiment qu'en 2010.
« Notre conviction et notre attente sont que nous aurons tous les piliers en place pour une reprise cette année », déclare M. Obama dans un entretien publié ce week-end sur le site Internet du New York Times.
Le temps qu'il faudra « avant que la reprise ne se traduise par un marché de l'emploi plus fort dépendra d'un grand éventail de facteurs », ajoute le président. « Je ne pense pas que quiconque puisse lire dans une boule de cristal », dit-il dans cet entretien.
M. Obama évoque également la nécessité d'une coordination avec les autres pays « parce que ce qu'une partie de ce que nous voyons en ce moment sont des faiblesses en Europe qui sont en réalité plus importantes qu'ici et qui ricochent vers nous et ont un impact sur nos marchés ».
M. Obama, qui envisage de dépenser 250 milliards de dollars supplémentaires pour sauver les banques américaines, estime que cette nouvelle provision inscrite au budget devrait suffire.
« Nous allons nous assurer que le système financier est stabilisé avec les ressources à disposition. Nous pensons que les 250 milliards sont une bonne estimation et n'avons pas de raison de réviser cette estimation dans le budget », dit-il, ajoutant vouloir « tout ce qu'il faut pour éviter » d'avoir à demander au Congrès une rallonge pour renflouer encore le système financier.
M. Obama a tenu ces propos alors que la Bourse de Wall Street a connu une nouvelle semaine noire au cours de laquelle son indice phare est retombé au niveau autour duquel il évoluait au printemps 1997.
Les chiffres officiels du chômage publiés vendredi ont montré un marché de l'emploi en chute libre. Au bout de 15 mois de récession, le pourcentage de la main-d'œuvre employée ayant perdu son emploi est désormais supérieur à ce qu'il avait été pendant les 15 premiers mois de celle de la récession de 1981-1982, très meurtrière pour l'emploi.
Mais cette phase de repli économique s'était arrêtée au bout de 16 mois, alors que la récession actuelle ne semble pas près de s'achever.
Samedi, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a déclaré que la Banque centrale continuerait d'agir « aussi longtemps que nécessaire » avec « tous les instruments à sa disposition » pour restaurer la stabilité financière et la croissance.
Cette petite phrase marque un changement dans le discours habituel tenu par les dirigeants de la Fed, engagée depuis plusieurs mois dans une politique de soutien massif à l'activité passant par l'injection de centaines de milliards de dollars dans le circuit économique.
M. Bernanke et ses collègues ont souvent répété que leur institution utiliserait « tous les moyens à sa disposition », pour permettre un retour à des bases économiques saines, mais sans faire mention d'une durée quelconque.
En disant être prêt à agir « aussi longtemps que nécessaire », M. Bernanke ajoute donc une nuance peu optimiste.
Mercredi dernier, la Fed avait dressé un tableau calamiteux de l'activité économique aux États-Unis en janvier et février, et avait jugé « faibles » « les perspectives d'une amélioration à court terme de la conjoncture », ajoutant qu'il ne fallait pas attendre de « reprise importante avant fin 2009 ou début 2010 ».
Le président américain Barack Obama estime que « tous les piliers de la reprise » aux États-Unis seront en place cette année, alors que la Réserve fédérale semble dire à demi-mot que le retour de la croissance n'arrivera vraiment qu'en 2010.« Notre conviction et notre attente sont que nous aurons...

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