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Économie - Énergie

L’Irak cherche d’autres sources de revenus que le pétrole

Détenteur des troisièmes plus grandes réserves pétrolières au monde, l'Irak veut développer d'autres secteurs économiques pour ne plus dépendre uniquement de l'or noir, dont les prix ne cessent de baisser. « Je pense que le déclin des prix du pétrole est durable, d'autant que les pays industriels ont tendance à vouloir utiliser de plus en plus d'énergies renouvelables et propres », a affirmé hier à l'AFP le ministre irakien du Plan, Ali Babane. « En clair, même en cas de reprise de l'activité économique, la demande sera satisfaite grâce aux nouvelles sources d'énergie et les prix du pétrole continueront à stagner », a ajouté le ministre, qui organise cette semaine à Bagdad un symposium « sur les mesures de substitution après le déclin des prix du pétrole ». « Nous devons nous concentrer sur des secteurs productifs comme l'agriculture, l'industrie, le tourisme religieux et les services. C'est une substitution réaliste, compte tenu des circonstances économiques », a souligné M. Babane. Le pétrole représente 98 % des revenus du pays. « Le secteur pétrolier restera le plus important dans notre pays pour des décennies, mais (...) nous désirons diminuer autant que possible la part du pétrole dans nos revenus », a-t-il dit. Cela nécessite, selon lui, la mobilisation des secteurs privés irakien et étranger, ainsi que de l'investissement venu de l'extérieur. « Pour cela, il faut réformer le système bancaire, l'institution boursière et la législation. »
Sur un autre plan, l'Irak a réussi à protéger son réseau électrique des attentats, mais doit maintenant trouver les milliards de dollars qui permettront d'assurer l'alimentation du pays 24 heures sur 24, a affirmé de son côté à l'AFP le ministre irakien de l'Électricité, Karim Wahid. « Le ministre de l'Électricité presse tout le monde de l'aider pour que le budget permette assez d'allocations de prêts (à son secteur) afin de reconstruire l'Irak », a déclaré M. Wahid. « Maintenant, la sécurité n'est plus un prétexte », a-t-il assuré. D'après M. Wahid, le secteur n'a pas été attaqué depuis juin dernier. Ses 18 000 km de lignes à travers l'Irak sont protégées par l'armée, et même par des patrouilles aériennes. Mais il s'agit maintenant de garantir les fonds, alors que le budget 2009 n'a toujours pas été approuvé en raison de dissensions politiques et que la baisse des prix du pétrole a frappé de plein fouet la principale source de revenus de l'Irak. « Nous demandons sept milliards de dollars. Nous en avons obtenu un pour l'instant. Mais je suis optimiste », a dit M. Wahid.
M. Wahid a en outre invité la France à aider l'Irak à construire une centrale nucléaire, plus de 25 ans après la destruction par l'armée israélienne d'un réacteur construit par Paris près de Bagdad. « Je suis prêt à entrer en contact avec l'agence nucléaire française et à commencer la construction d'une centrale nucléaire, parce que l'avenir sera nucléaire », a-t-il dit.
Détenteur des troisièmes plus grandes réserves pétrolières au monde, l'Irak veut développer d'autres secteurs économiques pour ne plus dépendre uniquement de l'or noir, dont les prix ne cessent de baisser. « Je pense que le déclin des prix du pétrole est durable, d'autant que les pays industriels ont...

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