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Lifestyle - Objets et histoire

Une bouffée d’histoire

Symbole d'élégance et d'ascension sociale, le cigare a traversé les siècles et bravé les interdits, et reste toujours à notre époque un produit de luxe, de plaisir et de raffinement.
Orson Wells, Groucho Marx, Mark Twain, Fidel Castro... De tous ces hommes célèbres grands amateurs de cigares, on retiendra deux dont les noms en sont indissociables : Freud et Winston Churchill.
Pour Freud, être privé de ses « arbeitsmittel » ou « la substance de travail », c'est perdre la possibilité de création et toute joie de vivre. Il en fumait sans arrêt, son ordinaire était de 20 cigares par jour, des Trabuccos de préférence, cigares petits et doux.
Mais si Freud fut inspiré par le tabac, il lui doit également d'avoir expiré. Il a eu un cancer de la mâchoire et du côté droit du palais, opéré trente-deux fois en seize années, il n'a jamais voulu, ni désiré arrêter de fumer, même quand la nécrose des tissus a atteint l'extérieur de la joue. Ses proches appelaient la prothèse qu'il mettait dans sa bouche « le monstre ». Freud était conscient des excès et des troubles de santé auxquels son penchant le menait, mais jamais il ne tentera d'analyser les causes...
Churchill quant à lui, comme tout bon leader charismatique, connaissait l'importance des signes distinctifs, sa canne offerte par Édouard VII pour son mariage, ses innombrables chapeaux, son nœud papillon à pois, ses quatre uniformes dont il jouait selon les circonstances et, bien sûr, ses cigares. Churchill aurait fumé ou pour le moins allumé (car il ne les finissait jamais) plus de 300 000 cigares dans sa vie. À Londres pendant la guerre, il les entreposait dans l'humidor que la maison Dunhill mettait à la disposition de ses meilleurs clients au sous-sol du 31 Duke street. La manufacture Romeo y Julieta l'approvisionnait régulièrement en cigares de 178 mm de long et de 18,65 mm de diamètre qu'elle avait baptisés du nom de « churchills ». D'autres fabriques, San Luis Rey, Partagas, ont fait de même.
Pas de séance de travail sans un cigare, à la Chambre des communes, visitant les théâtres d'opérations, lors des conférences interalliées, le Vieux Lion a conduit la guerre le cigare à la bouche ou à la main. Tout autant qu'une passion, le cigare est devenu un attribut de la lutte que le Premier ministre a lancée le 13 mai 1940 contre « une tyrannie monstrueuse qui n'a jamais eu d'égale dans le sombre catalogue des crimes humains », le projet nazi. L'image la plus significative de l'énergie et de la volonté de vaincre, c'est celle de Churchill, un havane vissé au coin de la bouche, galvanisant les Britanniques et narguant l'ennemi en brandissant le V de la victoire.
Et pour finir, rendons hommage à l'humour légendaire de Churchill en citant une de ses innombrables répliques : « Ne croyez surtout pas que je fume toute la journée. Je suis trop tempérant pour ça. Il s'agit en réalité de faux cigares, ils sont creux et remplis de cognac à l'intérieur... »
Symbole d'élégance et d'ascension sociale, le cigare a traversé les siècles et bravé les interdits, et reste toujours à notre époque un produit de luxe, de plaisir et de raffinement.Orson Wells, Groucho Marx, Mark Twain, Fidel Castro... De tous ces hommes célèbres grands amateurs de cigares, on retiendra deux dont les noms...

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