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Sarkozy dans le Golfe pour renforcer la position de la France

 Le président français Nicolas Sarkozy a conclu mercredi une visite de deux jours dans le Golfe, marquée par une visite surprise en Irak, pour renforcer la position de la France sur les plans économique, politique et diplomatique dans une région liée aux Etats-Unis.

Après une courte escale à Bagdad mardi matin, M. Sarkozy s'est rendu à Oman, à Bahreïn puis au Koweït, qu'il a quitté mercredi dans l'après-midi.

Plusieurs contrats et accords ont été signés, notamment à Bahreïn, avec la ratification d'un accord de coopération militaire (sur le statut juridique des militaires), et d'une déclaration conjointe dans le domaine du nucléaire civil.

Des accords dans le domaine de la santé ont été signés dans ces pays.

Au Koweït, la France a également engagé des discussions pour l'achat éventuel par ce pays de "14 à 28 Rafales", les avions de combat français. M. Sarkozy a fixé l'échéance de ces discussions "à la fin de l'année". L'achat éventuel de Rafales a également été évoqué à Oman.

Pour le président Sarkozy, accompagné par les ministres des Affaires étrangères Bernard Kouchner, de la Défense Hervé Morin et de la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac, ces accords doivent être le prélude à une coopération renforcée avec ces trois riches monarchies.

Selon l'Elysée, la France n'est que le 10è fournisseur d'Oman, le 11è pour Bahreïn et le Koweït.

"Ce sont trois pays de tradition britannique et d'influence américaine marquée et la France ne s'y est pas investie ni politiquement ni commercialement, depuis longtemps", a regretté mardi M. Sarkozy à Oman, en rappelant que "pas un seul chef d'Etat français n'y était venu depuis le début des années 90".

"La France a sa carte à jouer. Ici, on sème les graines et on se battra pour défendre nos entreprises et ramener des contrats", a-t-il promis.

Mardi à Bagdad, où il a été le premier président français à se rendre depuis la création de l'Irak en 1921, il avait montré le même volontarisme: "ma venue ici, c'est pour dire aux entreprises françaises: +c'est le moment, venez investir+", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

"On a du travail à faire dans la région. On est en retard. Il y a une nouvelle administration américaine, une nouvelle équipe en France, allons-y", a-t-il insisté mercredi, lors d'une conférence de presse au Koweït.

Mais pour M. Sarkozy, "il ne s'agit pas uniquement de commerce. Il s'agit aussi de politique, de diplomatie", a-t-il ajouté en évoquant le besoin de "stabilité" du Moyen-orient.

Avec le Koweït, pays que la France avait contribué à libérer en 1991 de l'occupation irakienne déclenchée par l'ancien dictateur Saddam Hussein, la France entend "favoriser la réconciliation inter-palestinienne, oeuvrer à la reconstruction de Gaza et réengager les parties sur le chemin de la négociation".

La question iranienne a dominé ses entretiens notamment à Oman, qualifié par lui de "pont" avec Téhéran.

Il n'en a pas moins continué à exprimer son "inquiétude" vis-à-vis de la volonté de l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

Le président français a d'ailleurs encouragé son homologue américain Barack Obama, qui veut entamer des discussions avec Téhéran, à faire preuve d'un "esprit de dialogue" mais aussi "d'une certaine fermeté".

 Le président français Nicolas Sarkozy a conclu mercredi une visite de deux jours dans le Golfe, marquée par une visite surprise en Irak, pour renforcer la position de la France sur les plans économique, politique et diplomatique dans une région liée aux Etats-Unis.
Après une courte escale à Bagdad mardi matin, M. Sarkozy...