Transparence du budget : Le Liban se positionne à la 57e place mondialement et à la 3e dans la région

Selon l'indice de la transparence budgétaire pour 2008, le Liban s'est positionné à la 57e place sur le plan mondial et 3e parmi sept pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA).
Selon le rapport publié dans le bulletin économique hebdomadaire de Byblos Bank, Lebanon this Week, le Liban a occupé la dernière place parmi treize pays à revenu moyen à élevé, cités dans le cadre de l'enquête.
Cet indice évalue le niveau de l'engagement du gouvernement à donner au public un accès à l'information concernant le budget et à lui fournir les opportunités de prendre part à l'élaboration du budget à un niveau national.
L'enquête a noté les pays de zéro à cent, en considérant que zéro représente le niveau le plus bas de transparence du budget et cent le niveau le plus élevé.
Le classement des pays se fait selon les critères de fournisseur « extensif d'informations », « informations significatives », « certaines informations », « informations minimales », « maigres informations » ou « pas d'informations ».
L'enquête a montré que le Liban fournit au public certaines informations incomplètes dans le sens où les citoyens n'ont pas une image claire des plans du gouvernement portant sur la taxation et les dépenses pour l'année à venir. Ainsi, il est difficile de suivre l'évolution des dépenses, la collecte des recettes et la conclusion des emprunts au cours de l'année. Selon le rapport, le Liban publie équitablement des détails dans son rapport annuel, mais ne produit pas de rapports biannuels. En plus, la publication de certains documents pourrait renforcer la responsabilité du gouvernement devant le public en fournissant une image plus claire portant sur la manière dont le budget est mis en œuvre au cours de l'exercice financier.
Par ailleurs, le rapport considère qu'il est difficile d'évaluer la performance du budget au Liban une fois l'année écoulée. C'est que le rapport annuel publié permet une comparaison entre les chiffres budgétés et les résultats effectivement enregistrés au niveau de la collecte des recettes et des dépenses, mais certains détails importants font défaut. Aussi, les autorités libanaises publient un rapport d'audit, mais il n'y a pas d'information sur la manière dont les recommandations du rapport ont été mises en place. L'enquête estime que le Liban est en mesure de rendre la procédure d'élaboration du budget plus transparente en améliorant l'accès du public à des documents-clés du budget comme donner l'opportunité au public de prendre part aux débats sur le budget et accorder plus d'autonomie aux institutions de contrôle.
Globalement, l'enquête a montré que quatre pays fournissent « des informations extensives », douze pays fournissent « des informations significatives », 27 autres fournissent « certaines informations », seize « des informations minimales » et vingt-six de « maigres ou pas d'informations ».
Sur le plan mondial, la Grande-Bretagne est le pays qui fournit le niveau le plus élevé d'informations sur le budget.
Sur le plan régional, le Liban s'est classé devant le Maroc, le Yémen, l'Algérie et l'Arabie saoudite, mais derrière l'Égypte et la Jordanie. Sur le plan international, le Liban s'est classé derrière la Turquie, le Venezuela et Trinité-etTobago, mais devant la Chine et le Vietnam. Le Liban a été classé dans la catégorie des pays fournisseurs « d'informations minimales sur le budget ». La Jordanie et l'Égypte ont été considérées comme pays fournisseurs « de certaines informations », le Yémen, l'Algérie et l'Arabie saoudite comme fournisseurs de « maigres ou pas d'informations ».