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Actualités - CHRONOLOGIE

Le choix de Mitchell révélateur de la volonté de mouvement d’Obama

Le choix de l’ancien sénateur George Mitchell comme émissaire au Proche-Orient montre que le président américain, Barack Obama, entend faire évoluer la politique US dans la région, même s’il n’a rien annoncé de nouveau sur le fond, selon les experts. Plusieurs noms circulaient ces dernières semaines pour ce poste, notamment ceux de l’ancien représentant de Bill Clinton au Proche-Orient, Denis Ross, et d’un ex-ambassadeur des États-Unis au Caire, Daniel Kurtzer. Mais selon Marina Ottaway, du Carnegie Endowment for International Peace, le choix de George Mitchell, 75 ans, « montre qu’Obama a bien reçu les messages que ces deux noms (...) étaient accueillis avec consternation dans le monde arabe ». Le président américain « a pris une décision très significative en nommant M. Mitchell », ajoute cette spécialiste du Proche-Orient, notant qu’il y a « pourtant eu des pressions très fortes pour nommer l’un des deux » anciens diplomates de la part du puissant lobby juif américain. « Je ne pense pas qu’il sera extrémiste en quoi que ce soit, mais il est clair que les Israéliens eux-mêmes s’attendent à ce qu’il ne leur laisse pas l’entière latitude que leur a laissé l’administration Bush », conclut-elle. Les Palestiniens ont salué cette nomination, le négociateur palestinien en chef, Ahmad Qoreï, qualifiant George Mitchell « d’objectif ». M. Mitchell est attendu mercredi en Israël pour contribuer au renforcement de la trêve intervenue dimanche dernier à Gaza. À cette occasion, il rencontrera le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, avant le départ de ce dernier pour Washington, a indiqué hier un responsable du ministère israélien. M. Barak, qui devait se rendre initialement demain soir aux États-Unis, a reporté son départ d’un jour « afin de rencontrer George Mitchell », a précisé ce haut responsable. À Washington, M. Barak doit discuter avec son homologue américain, Robert Gates, et d’autres hauts responsables de l’administration Obama de la mise en œuvre de l’accord bilatéral de lutte contre la contrebande d’armes. De source palestinienne, M. Mitchell doit aussi rencontrer mercredi à Ramallah, en Cisjordanie, le président palestinien, Mahmoud Abbas. « MM. Mitchell et Abbas discuteront des moyens de relancer le processus de paix israélo-palestinien », a ajouté cette source. Toutefois, l’arrivée de l’ex-sénateur dans la région n’a pas été confirmée de source américaine. En outre, le nouvel envoyé américain au Proche-Orient est attendu en Turquie cette semaine, dans le cadre d’une tournée régionale, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, cité hier par l’agence Anatolie. Il a ajouté que les deux parties fixeraient bientôt la date précise de cette visite.
Le choix de l’ancien sénateur George Mitchell comme émissaire au Proche-Orient montre que le président américain, Barack Obama, entend faire évoluer la politique US dans la région, même s’il n’a rien annoncé de nouveau sur le fond, selon les experts. Plusieurs noms circulaient ces dernières semaines pour ce poste, notamment ceux de l’ancien représentant de Bill...