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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Festival d’Aix-en-Provence confronté aux mythes... et à la crise

Le Festival d’Aix-en-Provence a présenté mardi dernier à Paris sa 61e édition (3-31 juillet 2009), qui confrontera l’opéra à quelques-uns des mythes qui l’ont inspiré, à travers quatre productions lyriques et non cinq comme prévu, conséquence de la crise économique. La programmation 2009 a été révélée au Théâtre de l’Odéon, dirigé par Olivier Py, qui fera du 4 au 17 juillet ses débuts à Aix en réglant un nouvel Idoménée de Mozart, sous la direction musicale de Marc Minkowski, invité avec ses Musiciens du Louvre. «J’avais souvent dit, un peu par provocation, que je détestais Mozart sauf Idoménée», a confié à la presse l’auteur-metteur en scène, qui estime que la question du sacrifice, traitée de façon «violente» dans cet opéra, «nous dédouane d’associer Mozart à un rococo bleu pâle et blanc». La manifestation s’ouvrira avec Le Crépuscule des dieux (3-12 juillet), quatrième et dernier volet du prestigieux et coûteux Ring de Wagner entrepris en 2006 par l’Orchestre philharmonique de Berlin, son chef britannique Simon Rattle et le metteur en scène Stéphane Braunschweig. Valeur montante de la direction d’orchestre en France, Alain Altinoglu conduira du 5 au 20 juillet Orphée aux enfers d’Offenbach dans une mise en scène du Belge Yves Beaunesne, une nouvelle production de l’Académie européenne de musique, pépinière de jeunes chanteurs du festival. Enfin, le festival accueillera du 25 au 31 juillet une Flûte enchantée de Mozart venue de La Monnaie de Bruxelles et signée par le metteur en scène-plasticien sud-africain William Kentridge et le chef belge René Jacobs. Sous le titre Héroïnes, une cinquième production devait réunir La Lucrezia de Haendel, Ariane à Naxos de Haydn et une création du compositeur italien Luca Francesconi autour de la mezzo tchèque Magdalena Kozena. Mais ce spectacle, qui devait être mis en scène par l’Irlandaise Fiona Shaw et dirigé en fosse par Louis Langrée, a été reporté à une édition ultérieure. «Les conséquences de la crise économique mondiale nous ont obligés à revoir nos projets à la baisse et à être prudents. Le Festival d’Aix, avec son taux d’autofinancement élevé (65%), est fragile dans cette situation», a déclaré le directeur général de la manifestation, le Belge Bernard Foccroulle. Le Festival d’Aix est la plus importante manifestation du spectacle vivant en France par son budget (19,2 millions d’euros hors taxes), qui sera cependant «moins élevé» en 2009 que les années précédentes, a indiqué le président du conseil d’administration du festival, Bruno Roger. «Les collectivités publiques (État, ville, département, région, communauté du pays d’Aix) ont toutes soutenu notre projet après qu’on a réduit le budget», a-t-il ajouté. Festival le plus huppé de France, Aix «pratique des prix élevés à très élevés», a reconnu Bernard Foccroulle: jusqu’à 350 euros la place pour Wagner. Mais «cette année encore, malgré le contexte de crise économique, nous tenons à ce que 52 % des places soient offertes à des tarifs inférieurs à 55 euros», a-t-il souligné. Le festival tentera d’accroître son ouverture «à tous les publics» avec Parades, un projet développé en préouverture (le 27 juin), divers concerts, performances et installations dans les rues et jardins d’Aix. La location sera ouverte le 28 janvier sur Internet (www.festival-aix.com) et par téléphone.
Le Festival d’Aix-en-Provence a présenté mardi dernier à Paris sa 61e édition (3-31 juillet 2009), qui confrontera l’opéra à quelques-uns des mythes qui l’ont inspiré, à travers quatre productions lyriques et non cinq comme prévu, conséquence de la crise économique.
La programmation 2009 a été révélée au Théâtre de l’Odéon, dirigé par Olivier Py, qui fera...