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Actualités - CHRONOLOGIE

Ce cher Adolf

Tragique, burlesque, bouffon ou simplement malade, le personnage de Hitler a souvent été employé au cinéma et demeure, jusqu’à présent, le sujet le plus traité et maltraité à l’écran. Interrogés, les internautes ont voté. Le Hitler le plus marquant ? Voilà leurs réponses. En 1934, Leni Riefenstahl avait signé Le triomphe de la volonté, un documentaire de propagande sur un congrès du Parti nationaliste à Nuremberg en 1934, juste après l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir. Pour cela, l’acteur de ce documentaire a mérité un 15/20 pour sa prestation. Dans To Be Or Not To Be d’Ernst Lubitsch en 1942, le personnage est grotesque et gauche, et le sosie d’Hitler n’est qu’une caricature, destinée à faire rire. Sa note est de 7/20. Alec Guiness, lui, acteur abonné aux rôles transformistes, n’a qu’un faible 9/20 dans Les dix derniers jours d’Hitler d’Ennio Concini en 1972. Guinness, comme toujours, en fait un peu trop dans le déguisement, dit-on. Dans The Bunker de George Schaefer en 1981, Anthony Hopkins incarne un Hitler isolé de tous, se retranchant dans son bunker avec ses amis. Si Hopkins est un acteur génial, il ressemble plus à un vieillard qu’à un dictateur aliéné. Plus british qu’allemand, il n’est pas convaincant et n’aura qu’un 3/20. Un autre caractère drôle, mais qui n’obtiendra qu’un 10/20, est celui de Gûnter Meisner dans L’as des as de Gérard Oury (1982). Alors que dans Max, Noah Taylor impose un personnage maladif et fascinant, très proche de l’original, et reçoit 17/20. Le caractère bien noté par le public est celui du Dictateur de Charlie Chaplin en 1940. Le rôle est délirant. À l’époque, Hitler est en plein dans l’actualité et peu de gens savent ce qui se passe de l’autre côté du Rhin. Chaplin est donc un visionnaire et tout le monde se souvient de cette scène insensée mais tellement symbolique, où le dictateur improvise une chorégraphie où il joue avec le globe. Adolf Hitler et Charlie Chaplin ont en commun bien plus de choses que l’on ne croit. Nés à quelques jours d’intervalle de la même année, ils partagent aussi la moustache. Ce personnage a un 17/20. Mais c’est Bruno Ganz, dans La chute (The Fall) d’Oliver Hirschbiegel en 2004, qui obtient les meilleurs suffrages. Adolf Hitler est vers sa fin. Isolé dans son bunker lors de l’épilogue de la Seconde Guerre mondiale, c’est à travers les yeux de la jeune Traudl Junge, sa secrétaire particulière, que le spectateur découvre Adolf Hitler. Ridé, fatigué et profondément angoissé ; authentique et terrifiant, l’acteur ne présente pas le dictateur comme un monstre, mais comme un vieillard malade, affaibli et abandonné des siens. Et même si Bruno Ganz a suscité une belle polémique, il a créé un dictateur d’une ressemblance « flippante ». Résultat : 19/20. Récemment encore, en 2008, Dani Levy reprend le personnage de Hitler dans Mein Fuhrer. Un rôle à peine crédible, puisqu’il n’a qu’un petit 4/20. Une meilleure note que celle décernée à Jacques Villeret dans Papy fait de la résistance, de Jean-Marie Poiré, en 1983. Ce dernier est le moins ressemblant de tout le lot et n’a qu’un 3/20. Tout n’est donc pas dans la moustache.
Tragique, burlesque, bouffon ou simplement malade, le personnage de Hitler a souvent été employé au cinéma et demeure, jusqu’à présent, le sujet le plus traité et maltraité à l’écran. Interrogés, les internautes ont voté. Le Hitler le plus marquant ? Voilà leurs réponses.
En 1934, Leni Riefenstahl avait signé Le triomphe de la volonté, un documentaire de...