Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Quand Gourcuff régale...

Leader et inspirateur du jeu de Bordeaux, le meneur Yoann Gourcuff a pris une part prépondérante dans le succès prometteur des Girondins ce week-end face à Paris (4-0), avec un but d’anthologie et des inspirations techniques qui lui confèrent le statut de star de la L1. Chef d’orchestre. En associant pour la première fois de la saison en L1 le Breton au meneur brésilien Jussié, l’entraîneur Laurent Blanc avait posé les jalons d’un jeu au sol technique et dynamique. 61 % de possession lors du premier acte, des séquences à une touche, une complicité offensive rarement vue cette saison : le jeu inspire Gourcuff qui inspire ses partenaires (râteaux de Jussié, passement de jambes de Chalmé, talonnades de Wendel), l’international français n’hésitant pas à mettre également le bleu de travail pour soulager le bloc défensif. « En première mi-temps, on a vraiment bien joué, on a réussi à prendre du plaisir, et aussi être efficaces car on marque deux buts, reconnaît-il. Il y a eu des séquences très, très intéressantes, du mouvement autour du porteur de balle. Sans doute une des meilleures qu’on ait pu faire cette saison, avec peut-être la première mi-temps qu’on avait faite contre Rome. » Maître artificier. Avant le mois de décembre, les Bordelais regrettaient leur manque de réussite sur coups de pied arrêtés, l’une de leurs principales armes l’an dernier (50 % des buts inscrits) qui leur avaient permis de débloquer nombre de situations. Jusque-là, les coups francs de Gourcuff avaient trouvé seulement deux fois preneur – Cavenaghi – contre Caen et Saint-Étienne. En deux matches, le Bordelais a rectifié le tir avec deux corners gagnants à Monaco pour la tête de Chamakh et le coup franc de dimanche pour celle de Diawara. « C’était notre force l’an dernier, on l’a retrouvée, estime Wendel. Avec la qualité de frappe de “Yo”, chaque fois qu’il centre, il y a quelqu’un qui peut marquer. » À qui le tour ? Génie. On pensait avoir vu le plus beau contre Toulouse, avec cette roulette entre deux adversaires suivie d’une frappe victorieuse. Dimanche, le meneur bordelais a fait encore mieux avec une roulette dos au but, suivie d’un double contact pour éliminer Traoré et un pointu pour conclure. Plein d’humilité, l’international parlait « d’instinct » pour définir ce qui s’apparente à un but d’anthologie. « C’est surtout la vitesse d’exécution qui fait la différence », précise le héros. « Un grand geste d’un très grand joueur, insiste Blanc. C’est certainement un futur très grand joueur. C’est bien d’abord pour lui, pour les futurs clubs qui l’accueilleront, mais pour l’instant, on en profite un petit peu. » Ambitieux. 4-0 contre un concurrent direct, cela marque les esprits, comme Bordeaux les avait marqués contre Marseille (4-1) en janvier 1999, l’année de son dernier titre. Mais Gourcuff et ses partenaires ne veulent pas encore se projeter plus loin que leur place de dauphin et attendent confirmation de leur montée en puissance (quatre victoires consécutives). « C’est bien de se rapprocher de Lyon, mais on commence tout juste la phase retour, il y a encore beaucoup de matches, les Coupes de la Ligue, de l’UEFA. Mais si on arrive à avoir la même constance, la même concentration lors des autres matches de championnat, c’est vrai qu’on peut faire mal », prédit le joueur prêté par Milan, dont l’option d’achat fixée entre 12 et 15 millions d’euros devrait être levée au printemps.
Leader et inspirateur du jeu de Bordeaux, le meneur Yoann Gourcuff a pris une part prépondérante dans le succès prometteur des Girondins ce week-end face à Paris (4-0), avec un but d’anthologie et des inspirations techniques qui lui confèrent le statut de star de la L1.

Chef d’orchestre. En associant pour la première fois de la saison en L1 le Breton au meneur brésilien...