À l’affiche « Positive attitude » Colette Khalaf

Dire oui à la vie et à tout ce qu’elle offre peut changer le cours des choses. Mais peut-on aussi dire oui à toutes sortes d’histoires d’amour. C’est la réflexion que propose le cinéaste Woody Allen. Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen Avec Javier Bardem, Scarlett Johansson et Pénelope Cruiz. Depuis que Woody Allen s’est exilé de ses rues de New York, il offre à voir des œuvres européennes plus intenses et plus universelles. Après Scoop et Match Point, il revient avec son égérie Miss Johansson pour illustrer les élucubrations amoureuses de deux jeunes femmes dans la ville de Gaudi. C’est en effet dans la cité catalane que le plus européen des cinéastes américains va poser ses valises. Vicky et Cristina, ses personnages aux visions diamétralement opposées de l’amour, l’une est fiancée et voit sa vie réglée comme un métronome, tandis que l’autre enchaîne les histoires, débarquent donc à Barcelone. C’est là que les deux femmes vont se retrouver face à elles-mêmes. Que veulent-elles au juste, où vont-elles ? C’est un peintre fraîchement séparé de sa femme qui va leur procurer certaines réponses. Un scénario extrêmement bien écrit, des stars sans paillettes, mais avec beaucoup d’esprit, une grande maîtrise de la photo servie par Javier Aguirresarobe (The Others et Mar Adentro) et un jeu de couleurs chaudes rendant justice à la lumière de l’Espagne : autant d’éléments qui font de ce film une belle œuvre. Certains ne verront pas dans cette comédie la signature de Woody, c’est-à-dire la loufoquerie, l’humour décalé, mais il ne faut pas oublier que ce cinéaste aime à traiter des grands thèmes de la vie comme une sorte de mélodie. Tantôt légère, tantôt grave, jamais vulgaire et surtout sans donner de leçons ou faire la morale. Dans cette quête éperdue de l’amour, en passant par le ménage à trois ou les équations triangulaires, Allen rend certainement hommage à Truffaut. Son Jules et Jim à lui, que rappellent ces balades à bicyclette du trio amoureux, est plus contemporain, mais toujours aussi dense et intemporel. grand cinEmas abc, grand las salinas Yes Man de Peyton Reed Avec Jim Carrey et Zooey Deschanel. Un homme qui s’est installé dans une semi-dépression depuis que sa femme l’a quitté va voir sa vie changer lorsqu’on lui propose un programme comportemental. Pour réussir dans la vie, il devra dire oui à tout et ne rien refuser. Si certains « oui » lui ouvriront des portes, d’autres vont avoir des conséquences plutôt alarmantes. Pour le retour de Jim Carrey après quatre ans d’absence de l’écran, on aurait certainement préféré un autre réalisateur qui lui aurait offert un scénario plus original et différent de Liar Liar, qui était un des meilleurs rôles comiques de sa vie. Car Jim Carrey n’a pas besoin de scénario pour être unique, attendrissant, drôle et émouvant. Il a prouvé plus d’une fois qu’il était un comédien magnifique, mais très mal apprécié par le milieu. C’est pourquoi, malgré les platitudes de l’écriture de Peyton Reed (Bring It On, Down With Love, en passant par The Break-Up), Yes Man arrive à faire rire, car Jim Carrey éclaire par sa présence. Par ailleurs, l’alchimie entre l’acteur et la lumineuse Zooey Deschanel (The Happening) opère merveilleusement et les deux portent le film à bout de bras. Drôle, inégal mais toujours attendrissant, Yes Man n’est peut-être pas la comédie de l’année de Jim Carrey mais c’est celle qui signe son retour, alors savourons ce moment quand même. grand cinEmas abc, grand concorde, grand las salinas, CINEMACITY empire GALAXY, espace