Pour un nouveau Liban

Amis libanais, libanaises, chers compatriotes, Permettez-moi de faire passer ce message. Permettez-moi de briser ce lourd silence d’ignorance. Permettez-moi de laisser échapper cet appel au secours. Sur les terres de notre cher pays, on vit dans un coma profond, maintenus en état végétatif par la grande machine électorale. Le Liban succombe sous le système des « multidictateurs » des soi-disant politiciens qui nous incitent à nous haïr, à nous entre-tuer et à distinguer entre citoyens d’une même patrie. Ils ont créé des races imaginaires : ils ont laissé des taches de couleurs, choquantes par leur différence, sur la blancheur des cœurs des Libanais. Ils observent leurs trônes futurs et foncent ; peu importent les citoyens piétinés et perdus par leurs idéaux racistes. Eh oui ! Des idéaux dignes de l’âge de la pierre, sans aucun signe de conscience, de sagesse ou de logique, sans aucun signe de programme électoral digne d’une démocratie ou d’une planification future pour relever ce cher pays. Tout ce qu’ils veulent, c’est le pouvoir, plus de pouvoir, de père en fils comme au temps de la monarchie absolue tels des « Louis », des « Henri » et des « Charles », alors que leur place réside dans des tombeaux datant du XVIe siècle. Ils veulent qu’on oublie le passé, qu’on oublie ce qu’ils ont fait depuis trente ans. Ce sont eux qui ont défiguré Beyrouth, ce sont les mêmes noms qui se répètent, rien n’a changé. Ils ont tout pris, sans laisser de place aux jeunes diplômés qui ont fui le pays du Cèdre. Chers amis libanais, frappez du poing sur la table, créez des fissures et même des crevasses, tels nos arbres éternels qui effritent la roche dure. Ensemble on peut changer ce système. Ensemble on peut dire non à l’élection de tous ces revenants. Choisissez les économistes avec leur programme de sauvetage. Choisissez les scientifiques et les ingénieurs qui bâtiront un meilleur avenir. Choisissez les artistes pour un monde plus beau… Voilà le vrai Liban, un Liban de rencontre des cultures et des civilisations. C’est le Liban que nous devons choisir. Youssef EL-HAJJ