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Actualités - CHRONOLOGIE

Réactions Inquiétude mondiale après l’attaque terrestre contre le Hamas

Alliés indéfectibles d’Israël, les États-Unis ont empêché l’adoption d’un texte au Conseil de sécurité de l’ONU. L’offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza a provoqué hier des réactions d’inquiétude et des appels au cessez-le-feu à travers le monde. Les troupes israéliennes sont entrées dans la bande de Gaza samedi soir après huit jours de bombardements. Alliés indéfectibles d’Israël, les États-Unis ont empêché l’adoption d’un texte au Conseil de sécurité de l’ONU, se prononçant pour « un cessez-le-feu durable », « le plus vite possible ». Mais, a averti Washington, celui-ci ne doit pas permettre un retour au statu quo ante, où Israël subissait des tirs de roquettes de la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste. Avant la réunion du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait demandé la fin immédiate de l’offensive terrestre israélienne. Les critiques internationales envers le Conseil de sécurité ne se sont pas fait attendre. Le Premier ministre irlandais Brian Cowen a critiqué l’inaction de l’ONU et qualifié hier de « grande déception » le fait que le Conseil de sécurité n’a pu parvenir à un accord. Le roi de Jordanie Abdallah II a demandé au Conseil de sécurité « de prendre une décision immédiate pour faire cesser l’agression, ouvrir les passages et mettre fin à la crise humanitaire à Gaza ». Les six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont également critiqué hier le Conseil de sécurité de l’ONU qui n’est pas parvenu à s’entendre. Dans un communiqué, le CCG (Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Oman, Qatar, Bahreïn) a en outre appelé le président américain élu Barack Obama à donner la priorité à la cause palestinienne en vue de parvenir à une paix juste et globale dans la région. La délégation européenne, pilotée par le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, a appelé hier, de son côté, à Prague à la cessation des hostilités. La déléguée générale palestinienne auprès de l’UE, Leila Chahid, a estimé que « la crédibilité » de l’Europe était en jeu. Jugeant le « moment très dangereux », le Premier ministre britannique Gordon Brown a jugé qu’il fallait « travailler avec encore plus d’acharnement pour un cessez-le-feu immédiat ». Pour Paris, comme pour la Norvège et la Suède, l’escalade militaire complique ses efforts, ceux de l’UE, des membres du quartette et des États de la région pour faire cesser les combats. Le Danemark, tout en reconnaissant le droit d’Israël à se défendre contre les attaques du Hamas, a déploré l’usage d’une « force écrasante et exagérée », de même que l’Islande, qui a réclamé l’envoi d’une force de maintien de la paix dans la région. Alors que l’Espagne a « exhorté » Israël à mettre fin à son offensive terrestre et que son chef de la diplomatie Miguel Angel Moratinos a appelé la communauté internationale à « ne pas rester les bras croisés », d’autres voix en Europe ont été plus compréhensives à l’égard d’Israël. « Condamner Israël ne rime à rien, car il faut traiter la question des deux côtés. (...) Tant que les attaques à la roquette continuent, Israël dira toujours: “Nous ne pouvons pas accepter cela”, et je le comprends », a déclaré le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende. De même, l’Allemagne a souhaité un cessez-le-feu qui garantisse « la sécurité à long terme d’Israël », en mettant notamment fin aux attaques du Hamas. L’Égypte, qui a condamné « dans les termes les plus forts » l’entrée des chars israéliens à Gaza, a proposé l’ouverture de couloirs humanitaires pour l’acheminement de nourriture et de médicaments. Le Koweït a demandé que soit mis fin aux « crimes et massacres israéliens » à Gaza. Le Premier ministre algérien Ahmad Ouyahia a accusé l’État hébreu de commettre des « crimes contre l’humanité » contre les civils, tandis que le président du Parlement iranien Ali Larijani prédisait que la bande de Gaza deviendrait un « cimetière » pour les Israéliens. La Turquie, un des rares pays musulmans bien disposés à l’égard d’Israël, a également condamné hier l’offensive terrestre et appelé de nouveau à la fin des opérations militaires. La Russie, membre du quartette pour le Proche-Orient, « extrêmement préoccupée », a envoyé hier un émissaire dans la région pour œuvrer à un cessez-le-feu. La veille, le président syrien Bachar el-Assad avait demandé à son homologue russe Dmitri Medvedev, lors d’un entretien téléphonique, d’agir pour faire pression sur Israël pour qu’il cesse « les massacres » dans la bande de Gaza, a indiqué l’agence officielle SANA. De nombreuses autres voix se sont élevées, dont celles de la Chine, du Pakistan, de la Grèce et de la Suisse, pour appeler à l’arrêt immédiat des opérations militaires. Le pape Benoît XVI a appelé à une « action immédiate pour mettre fin à la situation actuelle tragique ».
Alliés indéfectibles d’Israël, les États-Unis ont empêché l’adoption d’un texte au Conseil de sécurité de l’ONU.
L’offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza a provoqué hier des réactions d’inquiétude et des appels au cessez-le-feu à travers le monde. Les troupes israéliennes sont entrées dans la bande de Gaza samedi soir après huit jours de...