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Actualités - CHRONOLOGIE

Périscope Une œuvre mortelle

L’artiste espagnol Santiago Sierra, 37 ans, est installé depuis plusieurs années au Mexique. C’est là qu’il puise son inspiration contestataire axée sur la critique de la mondialisation, de l’exploitation de l’homme par l’homme, de l’inégalité des rapports Nord-Sud et de la corruption capitaliste. Il n’hésite pas à faire intervenir dans ses performances des sans-papiers, des prostituées, des drogués et à les rémunérer pour leur présence. De photos provocatrices en tatouages, de cirage de pompes (au sens premier du terme) en détentions « mises en scène », avec tous ces damnés de la terre, il dénonce les réalités de notre monde. « Death Counter » est le nom de sa dernière installation sur le perron d’un immeuble londonien. Ni horloge ni thermomètre, ce tableau électronique, qui a entamé sa funeste marche le 1er janvier 2009, affichera en effet, d’une manière progressive, le nombre de morts dans le monde au cours de cette nouvelle année. Sierra aurait loué sa « Death Counter » à une compagnie d’assurances en échange d’une police d’un montant de 150 000 livres sterling (valeur estimée de l’œuvre d’art) à payer à la famille de l’artiste au cas où ce dernier décède en 2009. Le bilan de morts annuelles de « Death Counter » est basé sur une étude US qui prévoit 55 millions de morts en 2009, soit deux décès par seconde. Une manière un peu brutale de souhaiter la « Bonne année » et de poser l’art éphémère à l’échelle de l’homme. M.G.H.
L’artiste espagnol Santiago Sierra, 37 ans, est installé depuis plusieurs années au Mexique. C’est là qu’il puise son inspiration contestataire axée sur la critique de la mondialisation, de l’exploitation de l’homme par l’homme, de l’inégalité des rapports Nord-Sud et de la corruption capitaliste. Il n’hésite pas à faire intervenir dans ses performances des...